Histoire 

Les origines du Sénégal, sans réelle exactitude, sont reconnues grâce à de nombreuses fouilles de sites archéologiques. Les premières présences humaines remonteraient à 1,5 millions voire 1 million d'années avant notre ère.

  • Ve - Xe siècle : Plusieurs peuples noirs, en partie islamisés, se succèdent créant ainsi l'empire du Ghana qui couvre la partie Est du Sénégal.
  • XIe siècle : Cette période marque l'islamisation par le peuple Almoradive, qui régna sur le Maghreb et l'Andalousie de 1061 à 1147, et le renversement de l'empire du Ghana.
  • XIIe - XIVe siècle : L'empire Djolof est fondé dans la partie centrale du Sénégal. Plus tard, l'empire du Mali occupe le territoire sénégalais.
  • XVe - XVIe siècle : Cette période donne naissance à de nombreux empires et royaumes comme celui de Fouta Toro au Nord du Sénégal ou encore l'empire des Malinkés dont le repaire est en Gambie.

En 1444, les colons portugais atteignent l'embouchure du Sénégal ainsi qu'une presqu'île qu'ils nomment Cap Vert puis ils arrivent en Casamance. Les Portugais s'installent, ils créent des comptoirs, et exploitent l'or. C'est le début de la traite des esclaves au Sénégal.

  • XVIIe - XVIIIe siècle : Le commerce d'esclaves s'amplifie et de véritables échanges commerciaux se pratiquent. Les hollandais récupèrent la colonie de Gorée tandis que les français ouvrent un comptoir à Saint Louis faisant de ces sites les deux principaux pôles du marché d'échanges. Leurs intérêts portent essentiellement sur le commerce de l'or, de l'ivoire et de la gomme.
  • XIXe siècle : La Grande Bretagne est le premier à abolir l'esclavage en 1807, suivie de la France en 1848. Le Sénégal est entre les mains des Français. Louis Faidherbe s'empare des terres des Wolofs, produit des plantations d'arachides et fonde Dakar.

Au même moment, Omar Tall, personnage charismatique à la tête de la communauté Tijaniya basée au Maroc, fonde un grand empire islamique qui s'étend jusqu'à l'ouest du Sénégal. Les troupes se livrent à des combats acharnés. Les français réussissent à s'imposer face aux troupes d'Omar Tall. 

Dans le but de mettre fin aux litiges entre les différents pays européens, on attribue à la France, lors de la conférence de Berlin à la fin du XIXe siècle, a partie de l'Afrique occidentale qui devient l'Afrique Occidentale Française (A.O.F) et la Gambie reste une colonie anglaise.

Le 20 juin 1960, le Sénégal et le Mali deviennent indépendants avec, à leur tête, Léopold Sédar Senghor, qui est le tout premier président de l'union du Mali. Cependant, les deux entités se séparent deux mois plus tard. Le Sénégal est désormais totalement autonome. En 1981, Senghor quitte le pouvoir. Abdou Diouf, ancien premier ministre, est élu président de la république du Sénégal. Il sera réélu en 1988 puis en 1993. 

Dans les années 1990, la Casamance connaît de terribles affrontements. Une guerre civile éclate, les Casamançais estimaient ne pas percevoir le fruit des richesses agricoles de la région. Le mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) se crée dans le but de réduire les inégalités et de combattre le gouvernement.

Durant cette période, les membres du MFDC et l'armée sénégalaise s'affrontent régulièrement. Certains rebelles pillent et attaquent de nombreux villages tandis que d'autres se réfugient en Guinée Bissau, au Sud de la Casamance. Depuis l'élection présidentielle de Abdoulaye Wade, ancien responsable du parti socialiste, en 2000, la situation en Casamance et les relations avec la Guinée Bissau se sont améliorées. 

Le 20 décembre 2001, l'ex président - poète, Léopold Sédar Senghor meurt à Verson (France).

Economie

Le Sénégal est l'un des pays les plus aidés et l'un des plus industrialisés d'Afrique. Sa dette extérieure ne diminue pas pour autant et totalise plus de 3 milliards de dollars. C'est un pays dit « en voie de développement » qui dispose de ressources parfois très mal exploitées. 

Malgré une industrie importante concentrée sur la presqu'île du Cap Vert (huileries, tissage, matériel de construction), le chômage ne recule pas. Le marché du travail est difficile à analyser car le pays compte énormément d'emplois non déclarés (employés de maison, jardiniers). Le travail des femmes dans les champs ou encore celles qui vendent de l'arachide et autres marchandises au marché n'est pas recensé.

 L'économie du pays s'oriente essentiellement autour de la pêche et de l'agriculture, secteur qui emploie plus des trois quarts de la population active. Les activités de pêche sont réparties dans une quinzaine de ports de pêche du pays (vente de poissons, conditionnement ,séchage et fumage). Toutefois, les équipements de qualité manquent au pays. Les machines modestes des paysans servent à produire de l'arachide et du riz qui suffiront tout juste à leur consommation.

Les principales richesses naturelles proviennent du phosphate de chaux et d'alumine dont il est le dixième producteur mondial, puis de l'arachide. Certains révèlent la présence de pétrole au large de la Casamance et d'or dans le Sénégal oriental. Ces richesses restent jusqu'à lors inexploitées. 

Le tourisme représente la deuxième source de revenus du pays après la pêche et enregistre une recette de 120 millards de F CFA en 2000 avec un peu plus de 700.000 touristes en 2001. Un tourisme de masse s'est développé dans certaines régions avec la construction de complexes touristiques tandis qu'aux abords de la capitale se crée un tourisme d'affaires.

Le pays souffre du déficit généré par les importations notamment pour le riz dont 2/3 de la consommation doivent être importés. Les écarts entre exportations et importations ne suffisent pas à combler ce déficit. Le FMI tend à prendre en charge le pays en incitant le gouvernement à privatiser certaines sociétés (télécommunications...) dans le but d'attirer des investisseurs étrangers. et afin de pousser le pays vers d'autres orientations économiques.

Les chiffres clés
Agriculture 
  • Représente 20% du PIB ( produit intérieur brut)
  • Production de 883.000 tonnes de canne à sucre en 1996
  • Production de 816.000 tonnes d'arachide en 1996
Ressources naturelles 
  • Phosphate de chaux 1.384.000 tonnes, 
  • Alumine 27.200 tonnes en 1996
  • Sel 113.400 tonnes en 1996
Tourisme
  • 769 489 visiteurs en 2005
  • 120 milliards de F CFA en 2000
Dette du pays 
  • 2.700 milliards de F CFA soit environ 4 milliards d'euros.

Politique 

Indépendant depuis 1960, le Sénégal est aujourd'hui une démocratie et un Etat laïc. A sa tête, un Président de la République élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Succédant à Léopold Sédar Senghor, premier président de la République au Sénégal, et à Abdou Diouf élu en 1981, ancien premier ministre de Senghor, c'est aujourd'hui Abdoulaye Wade qui se trouve à la tête du pays. Elu une première fois en 2000, il a été réélu en 2007. Le Premier Ministre est nommé par le président. Pour constituer le gouvernement, il choisit les ministres dont la nomination est soumise à l'approbation du président. 

Le pouvoir législatif est détenu par 2 chambres. Le Sénat, qui avait été supprimé par référendum en 2001, a été rétabli en 2007. Il se compose de 100 élus dont 35 ont été élus au suffrage indirect dans les départements et 65 seront désignés par le chef de l'Etat. L'Assemblée Nationale quant à elle est constituée de 150 députés élus au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans. En 2007, la coalition présidentielle a largement remporté les élections législatives. Cependant, seul un tiers des électeurs s'étaient rendus aux urnes, en grande partie à la suite d'un boycott initié par l'opposition.

En ce qui concerne le pouvoir judiciaire, l'ancienne Cour Suprême a été supprimée en 1992. Désormais, 3 organes spécialisés ont pris sa place : la Cour de Cassation, le Conseil d'Etat et le Conseil Constitutionnel, similaires aux institutions du même nom en France. Les magistrats sont nommés par le Président.
 

Géographie 

Situé à l'extrémité ouest du Sahel (rivage, en arabe), le Sénégal est bordé par la Mauritanie au Nord, à l'est par le Mali, par la Guinée et la Guinée Bissau au Sud. Le Sénégal recouvre près de 201.400 Km² avec, au centre, la Gambie. Le pays abrite quatre fleuves : le Sénégal qui parcoure plus de 1.700 Km et dont la source provient de la Guinée, le Fleuve Gambie qui est le deuxième plus important cours d'eau du pays, le Saloum et le Casamance qui traverse le sud ouest du pays pour se jeter dans l'océan atlantique.

Le Sénégal est un pays assez plat avec tout de même des particularités : la presqu'île du Cap Vert, les falaises de Thiès et de Toubab Dialao. Le long de la côte, qui s'étend de Saint Louis à Dakar, on observe un alignement de dunes appelées Niayes. La basse Casamance, région sub-tropicale, expose des paysages riches, une végétation abondante : rizières, palmiers, forêts d'arbres gigantesques.

Au nord est du pays et dans le Ferlo, la région est un vaste territoire de steppes semi désertique où vivent des bergers Peuhls. Entre la région du Ferlo et le fleuve Sénégal, le Sahel est une zone limitrophe entre la steppe semi -désertique et le désert.

Climat 

C'est le climat tropical qui caractérise le Sénégal avec une saison sèche de novembre à juin et une saison des pluies de juillet à Octobre.


Températures moyennes à Dakar

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Températures moyennes à Saint Louis

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Températures

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Températures moyennes à Ziguinchor

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La Faune et la Flore 

Le Sénégal compte une faune sauvage importante grâce à ses quelques zones forestières. Même si certains animaux sont présents dans tous le pays, il est rare de les croiser, par hasard, sur son chemin. Il y a quelques éléphants et hippopotames mais ils sont difficiles à apercevoir. Espèces protégées, les mammifères et les oiseaux se contemplent dans les six parcs nationaux et les réserves du pays. 

Au sud est du pays dans la région boisée du Sénégal oriental, le parc de Niokolo Koba créé en 1954 abrite éléphants, lions, buffles, antilopes et singes. Si vous n'avez pas le temps de tout voir en une journée, vous pouvez y séjourner en campement et continuer votre exploration le lendemain. Vous observerez des pélicans, des flamants roses, des hérons, des cigognes, des oies de Gambie et de nombreuses autres espèces d'oiseaux au parc national de la langue de Barbarie, dans le delta du Saloum, aux îles de la Madeleine et au parc national des oiseaux du Djoudj qui est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco et qui regroupe plus de 400 espèces. Les phacochères, les chacals, et les tortues sont visibles dans les zones sèches au nord du pays.

La diversité du paysage sénégalais est extraordinaire : la savane est répandue sur une grande partie du territoire ( forêts de rôniers, baobabs, acacias) alors que dans le nord, les dunes qui longent la côte présagent le désert de Mauritanie. En Casamance et dans le Sine Saloum, la forêt tropicale dessine le paysage qui se compose de mangroves et de forêts de palétuviers.

Parcs Nationaux et Réserves 
  • Parc national des oiseaux du Djoudj : situé à  Saint Louis sur 16.000 ha. Particularités : Savane sahélienne, oiseaux migrateurs, pélicans, ibis, hérons, marabouts. Période d'ouverture : d'octobre à avril.
  • Parc national de la langue de Barbarie : situé sur l'embouchure du fleuve Sénégal sur 2.000 ha. Particularités : Dunes, îlots, oiseaux marins, tortues de mer, varans, mouettes, cormorans. Période d'ouverture : tout au long de l'année.
  • Parc national des îles de la Madeleine : situé à Dakar sur 500 ha. Particularités : Oiseaux rares, milieu sous marin, orques, dauphins. Périodes d'ouverture : tout au long de l'année.
  • Parc national du delta du Saloum : A Kaolack sur 81.000 ha. Particularités : Savane, mangrove, milieux marins,forêts de baobabs, rôniers, île aux oiseaux, île aux boeufs. Période d'ouverture : tout au long de l'année.
  • Parc national de la basse Casamance : Dans le sud Ouest du pays, au sud de Cap Skirring sur 5.000 ha. Particularités : Forêt abondante, mangrove, hippopotames, hyènes, crocodiles. Période d'ouverture : momentanément fermé.
  • Parc national du Niokolo Koba : Dans le Sénégal Oriental, vers Missira et Kédougou, sur 813.000 ha. Particularités : Savane soudanienne, mammifères(lions, éléphants). Période d'ouverture : de décembre à juin.
  • Réserve naturelle de Guembeul : Au sud de Saint Louis sur 7.200 ha. particularités : Dunes et acacias. Période d'ouverture : tout au long de l'année.
  • Réserve de faune du Ferlo : Dans la région centre sur 600.000 ha. Particularités : Steppe et savane. Période d'ouverture : de décembre à juin.
  • Réserve naturelle de Popenguine : sur la Petite Côte sur 1.000 ha. Particularités : Forêt sèche et savane. Période d'ouverture : tout au long de l'année.

 

Arts et cultures 

L'artisanat

L'artisanat sénégalais est mondialement connu notamment en France où il est très répandu sur certains marchés. Les sénégalais, et particulièrement les Mourides, n'hésitent pas à exporter leurs marchandises à travers le monde pour ensuite reverser une grande partie de leur revenu perçu de leurs ventes à leur communauté. Cet artisanat est principalement basé sur des matériaux naturels ou de récupération (tissus, bois, argile...). 

On peut décomposer l'artisanat du Sénégal en 2 formes :

  • L'artisanat destiné aux touristes qui affectionnent tout particulièrement son côté original et qui se présente la plupart du temps sous forme d'instruments typiquement africains comme le djembe, de sculptures en bois, de masques, figurines ou bijoux.
  • L'artisanat destiné aux sénégalais qui concerne principalement des objets traditionnels utiles et destinés à l'usage de tous les jours (poteries, instruments de cuisine, de travail), mais aussi des objets décoratifs réalisés plus finement par des artistes locaux (vêtements, sous verres, chaises...).
La vannerie 

C'est l'activité artisanale essentielle surtout dans les villages où la majorité des habitants la pratiquent. On peut trouver différents produits issus de cette activité : les paniers de toutes tailles destinés à la récolte, à la vie de tous les jours mais également à la décoration et à la vente, des chapeaux, des éventails, des parasols, des bracelets, des nattes réalisés dans tous les styles et coloris.

Les matériaux et les techniques utilisés pour la confection de ces objets diffèrent selon les ethnies : du rafia et du roseau pour les Peuls, des feuilles de palmier pour les Bassaris et du rônier pour les Diolas. Ces derniers sont véritablement les experts en la matière tant ils ont des techniques différentes pour réaliser des objets aux motifs, couleurs, tailles et usages variés.

Le tissage

Tout ce qui touche au textile est très éveillé au Sénégal, de la culture du coton à la confection, en passant par l'égrenage, le tissage, la filature, le tricotage et l'ennoblissement.

Le coton produit en grande quantité est de bonne qualité et le savoir-faire des sénégalais en la matière a attiré de nombreuses sociétés industrielles qui comptent profiter de la politique favorable du gouvernement sur ce secteur et exporter les tissus produits, dans le monde entier.

De toutes les activités du textile, c'est le tissage qui attire le plus les touristes et les produits sont exposés au sein même des rues des villes et des villages. Loin de l'industrialisation et de la production en chaîne, chaque peuple a sa manière de tisser le coton.

Le métal 

Le travail du métal est réservé principalement à 2 corps de métier au Sénégal :

  • Les forgerons, qui vont fabriquer toutes sortes d'outils utiles pour l'agriculture ainsi que des armes (poignards, arcs, lances, flèches...) et des accessoires nécessaires aux cérémonies et rituels locaux.
  • Les bijoutiers qui travaillent des métaux tels que l'or, l'argent, le laiton, le cuivre ou l'aluminium selon les tribus. Ils peuvent fabriquer des bijoux très fins et très prisés autant par les touristes que par les Sénégalais. 

Au Sénégal, les bijoux sont très importants. Plus qu'une mode, ils symbolisent le sexe, l'âge, la classe sociale et la tribu de la personne. Les Wolofs sont réputés pour leur fabrication de bijoux (sur mesure notamment). 

Le cuir   

Là aussi, on peut différencier 2 sortes de domaines majeurs dans le travail du cuir : 

  • La création de sacs, sandales, accessoires et bijoux en cuir mais aussi les ornements pour les rituels propres à chaque ethnie.
  • La fabrication de lanières, harnachements et autres équipements pour les chevaux.
La poterie 

Réalisées essentiellement par les femmes, les poteries sénégalaises sont faites pour un usage journalier et utilitaire : les Canaris qui servent à stocker l'eau grâce à la porosité de leur argile, les Ande que l'on utilise pour parfumer et réchauffer la pièce en y disposant braises, cendre ou encens, et toutes autres sortes de poteries telles que les marmites, les plats à couscous, les jarres etc. Les poteries de décoration sont évidemment plus prisées par les touristes.

Le bois  

Les Peuls sont les spécialistes du travail du bois et les autres tribus font notamment appel à eux pour confectionner pirogues, instruments de musique ou objets de la vie quotidienne. Les arbres utilisés pour la fabrication de ces objets sont principalement le rônier et le palétuvier.

Les sous verres (ou Suuwer)

Les sous verres sont considérés comme une spécificité du Sénégal. La difficulté de la réalisation de ces oeuvres réside dans le fait que l'artiste doit peindre sur le verre en inversant l'ordre d'étalage des couches de peinture. Il commence par signer sa toile, puis ajoute les personnages et enfin le décor. La face peinte sera ensuite protégée par un carton.

On en trouve un peu partout au Sénégal, sur les trottoirs, les murs, dans les échoppes et dans les marchés. Ils représentent bien souvent des scènes de la vie courante, des portraits de figures emblématiques, des scènes marquantes de l'histoire... Bien souvent, pour trouver des oeuvres originales, il faut se rendre dans les galeries et expositions comme celles de Mbengue, Serigne Diagne, Germaine Anta Guèye...

Les vêtements

Les hommes sénégalais revêtent des boubous à encolure triangulaire et les femmes des boubous à encolure ronde. Ils peuvent être portés quotidiennement ou pour les jours de fêtes selon leur confection. Les sénégalaises portent également des pagnes, sorte de paréo, avec ou sans boubou. Il existe une grande variété de couleurs et de styles pour ces habits que l'on retrouve facilement sur les différents marchés.

La musique  

Aujourd'hui, le style référence au Sénégal est le Mbalax qui allie les rythmes et instruments modernes (guitare, flûte, trompette) et sénégalais (Djembé, Sabar, Balafon). C'est un mouvement phare pour l'ensemble de la musique africaine. Le Mbalax a notamment été projeté sur la scène internationale grâce à un artiste comme Youssou Ndour, la star sénégalaise et idole du pays. Il a promu le Sénégal au niveau mondial en réalisant des duos avec des artistes internationaux mais aussi en réalisant l'hymne de la Coupe du monde de football 1998 par exemple. 

Devenu également producteur musical, Youssou Ndour participe désormais au développement de la musique sénégalaise en lançant de jeunes artistes locaux. Il a reçu le prix Prince Claus en 2002 (Pays Bas) récompensant son implication dans le domaine artistique et intellectuel de son pays. Ce style de musique va connaître son apogée avec des artistes comme Thione Balago Seck, Omar Pene, Dieuf Dieul , Alioune Kassé ou Viviane Ndour.

Certains styles de musiques sénégalais se raprochent du Mbalax, c'est le cas du Yella notamment, une sorte de Mbalax-folk qui est moins connu au Sénégal mais qui s'exporte remarquablement grâce à Baaba Maal particulièrement. Il est le principal précurseur du genre et aussi un artiste de renommée internationale. C'est à ce mouvement musical qu'appartiennent d'autres stars comme Ismaël Lô, très médiatisé au Sénégal et bien connu en France avec son morceau fétiche « Tadja bone », Omar Pène ou Thione Seck.

Le mouvement Hip-Hop/Rap, comme partout dans le monde, a trouvé ses admirateurs dans les grandes villes du Sénégal. Mouvement très dynamique et apprécié par les jeunes sénégalais, il est représenté au niveau international par un groupe comme les Positive Black Soul qui est le groupe le plus connu d'Afrique. Ils font beaucoup d'animations de soirées ou de tournois de sport au Sénégal. D'autres groupes comme Daara-J ou Pee froiss sont également des piliers du genre. Deux événements importants sont organisés pour les fanas de ce style: Les Hip-Hop Awards et le Festival Sénérap International. 

Dans le domaine du Jazz, qui était le courant principal dans les années 70 et qui est toujours à la base de l'influence musicale sénégalaise, il faut signaler l'existence d'un festival à Saint Louis :  Le « Festival Saint Louis Jazz » et d'artistes comme Nakodjé qui mixe la musique africaine (flutes peules, balafon, calebasses) et jazz moderne.

La Salsa version sénégalaise est très réputée et tient avec Labba Sosseh et l'Orchestra Baobab son précurseur et son icône de diffusion. De grands noms ont contribué au dévelopement de la salsa au Sénégal : Pape Seck, Dagana Pape, Samba Diop MBA, Maguette N'Diaye, Joe Mambaye, Lynx Tall, Amara Touré, Mady Konaté, Aminata Fall, Doudou Sow... avec des groupes mythiques dont le Star Band de Dakar et le Number One. En 1992, Ibrahim Sylla, producteur sénégalais et le malien Boncana Maïga, artiste et arrangeur connu créent le groupe Africando composé de Pape Seck, Medoune Diallo et Nicholas Menheim. Ce groupe fera la carrière internationale qu'on lui connaît déchaînant les foules en Asie , en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis.

Une amicale Sénégalo-cubaine a été créé à St Louis avec pour objectif de recréer l'ambiance afro-cubaine qu'avait connu la ville à une certaine époque mais aussi pour poursuivre le mouvement Salsa qui s'éssoufle un peu au Sénégal avec la nouvelle génération Rap/Hip Hop.

En 2001, un film documentaire intitulé Sénégal-Salsa' et présenté par un jeune sénégalais, Moustapha Ndoye à la 14ème édition du FIPA, Festival international de programmes audiovisuels de Biarritz a consacré ce jeune photographe-réalisateur dans la catégorie 'Musique et Spectacles'. Il a reçu le trophée d'argent de l'édition 2001 du Fipa. Son film rappelait la belle époque des salseros cités plus haut. Johnny Pachéco, Orquesta Aragon, Célia Cruz, Fania All Stars... les stars latinos sont aussi bien connue ici que dans leur pays d'origine. 
 
D'autres artistes comme les frères Guissé, Folk à base de percussions et guitares qui se sont distingués au Sénégal et en dehors, ou les Touré Kunda qui chantent en différents dialectes sénégalais sur des compositions alliant Rock, Funk, ou Mbalax sont également garants de la popularité et de l'attrait de la musique sénégalaise.

Les instruments 

La musique dans les villages est essentiellement réservée aux griots, qui regroupent à la fois la fonction de musiciens, chanteurs, historiens, conteurs et ambianceurs. Ils utilisent différents sortes d'instruments pour rythmer les festivités. 

La Kora

Instrument d'origine mandingue, ses sonorités typiquement africaines ont déterminé sa présence dans tous les orchestres traditionnels du pays. Sorte de harpe, elle est composée de plusieurs cordes en fil de pêche (21 exactement) qui relient le manche à une demi calebasse recouverte d'une peau de chèvre.  

Le Balafon

Cette sorte de xylophone originaire de Guinée est composé de plusieurs lattes en bois (fabriquées à partir de bois d'arbre à huile male séché) sous lesquelles on place des callebasses afin d'amplifier le son produit. Mesurant de 4 centimètres à 1 mètre 50, le balafon peut généralement produire de 18 à 21 notes mais il est surout utilisé dans les orchestres.

Le Djembe 

D'origine mandingue, le Djembe était à l'origine utilisé pour accompagner des évènements comme les mariages, baptêmes, récoltes ou circoncisions. Composé d'une pièce en bois en forme de calice recouverte d'une peau de chèvre ou d'antilope tendue, il est un des seuls instruments africains à la renommée mondiale. Désormais, le Djembé se fabrique en grandes quantités pour des raisons principalement touristiques entraînant ainsi l'extinction de l'espèce d'arbre, le Cordyla Pinata, utilisé pour sa fabrication. 

Le Sabar 

Si aujourd'hui le Sabar, instrument à percussions ancré dans la culture sénégalaise, est connu dans le monde c'est notamment grâce à l'apport de Doudou Ndiaye Rose et son orchestre de neunde qui a permis sa révélation. Tambour taillé dans du bois massif, il est recouvert d'une membrane en peau de chèvre tendue par des chevilles en bois et des cordes qui permettent de l'accorder. Il peut se jouer avec la main et à l'aide d'une baguette en bois de tamarin. Il se décline en plusieurs modèles de tailles et donc de sonorités : le Tungune (le plus petit), le Mbëng mbëng (sabar moyen), le Nder (le plus grand) mais aussi le Thiol, le Xiin ou le Gorong-mbabas.

La danse 

La danse typiquement sénégalaise est le Sabar, nom qui désigne à la fois l'instrument, la danse et la fête préparée à l'occasion des différentes cérémonies de mariage, baptême... La seule base de cette danse est de suivre les différents rythmes à 5 temps composés par la musique. Chacun est libre de ses mouvements ; il n'y a pas de chorégraphie précise. D'autres danses comme le Manotche sont utilisées pour les rituels comme la circoncision.

Le ventilateur, une autre danse moins culturelle et très provocatrice, peut également être observée dans les boîtes sénégalaises et dans les rues lors de fêtes populaires improvisées notamment. Dansé essentiellement par les femmes qui agitent leurs hanches et leur bassin de manière rapide et frénétique.

La danse contemporaine s'est grandement développée avec l'apport du président Leopold Sédar Senghor et la création de l'école 'Mudra Afrique' à Dakar. On assiste aujourd'hui à l'éclosion d'une nouvelle génération de danseurs avec les compagnie Jant-Bi, Artea, '5eme dimension' ou encore le Ballet Simomew qui tentent de lancer leurs spectacles malgré le peu de moyens dont ils disposent.

Les cérémonies et rituels 

Développés autour des notions d'appartenance à un groupe et de fête, les cérémonies et rituels sénégalais sont principalement reliés à la religion et aux croyances de leurs pratiquants, elles ont su s'adapter à l'évolution de la société et à sa modernisation :

Le Baptême 

Egalement appelé cérémonie d'imposition du nom, il a lieu 8 jours après la naissance de l'enfant. C'est pendant cette cérémonie et en présence d'un marabout que l'enfant recevra son nom. Suivra alors une grande fête accompagnée de chants et de danses où les familles paternelles et maternelles vont célébrer le baptême de l'enfant offrant des cadeaux à la famille du nouveau-né.

L'Initiation 

C'est une cérémonie qui consiste à marquer le passage entre les différentes étapes de la vie d'un homme (puberté, adolescence, passage à l'âge adulte). Elle est très souvent accompagnée de festivités touchant tout le village. Les rites diffèrent selon que l'on se trouve en territoire Bassari, Joola ou Diola.

Ces derniers sont ceux qui ont su le mieux préserver leurs origines et chez qui les rites sont les plus saisissants. Ils ont lieu généralement tous les 10 ans à une date choisie par le conseil des anciens. Commence alors une préparation des jeunes initiés qui s'apprêtent à quitter leur famille dans la joie et la fête qui touchent tout le village.

S'en suit la séparation des jeunes garçons qui vont suivre les anciens et les féticheurs dans le « bois sacré » où ils vont leur transmettre valeurs, croyances, savoir et secrets agrémentés de défis physiques en tous genres qui feront d'eux des hommes.

Une semaine après leur retour du bois, une grande cérémonie est organisée au village où les initiés vont retrouver leur famille et leur village. Vous ne saurez jamais ce qu'il s'est passé durant l'initiation car le secret doit être tenu par les initiés sous peine de voir la malédiction s'abattre sur eux et leur famille...

La Circoncision 

Comme pour l'Initiation, cette cérémonie diffère selon le peuple qui la pratique. Les Soninké, par exemple, pratiquent une cérémonie de la circoncision similaire à une cérémonie d'initiation. Les prétendants à la circoncision vont d'abord faire le tour de la famille pour recevoir des cadeaux avant le déroulement de la fête sur la place du village où les jeunes garçons y prendront part. Le Bawo, qui est le maître d'initiation récitera alors des formules les protégeant puis partira ensuite quelques jours à l'écart seul avec les enfants pour et leur enseignera les principales qualités qu'un homme doit avoir. 

Puis tous les jeunes garçons sont réunis avec le Bawo, leurs pères et les personnes responsables de l'opération dans un même lieu pour pratiquer la circoncision. Ils revêtent ensuite la tunique et le bonnet blancs des circoncis.

Le Mariage

Au Sénégal, il représente principalement l'union entre 2 familles. La majorité des mariages sont encore arrangés au préalable par les parents mais les mariés doivent quand même donner leur consentement pour que l'alliance ait lieu. La préparation du mariage suit une cérémonie bien précise. D'un coté la mariée se prépare avec les femmes de sa famille et de celles de son futur époux qui vont également lui prodiguer des conseils.

De l'autre, l'époux se rend à la mosquée où il va prier et recevoir le consentement des pères des mariés pour que le marabout puisse prononcer l'union. Des bénédictions sont ensuite données à tous et chacun reçoit une noix de cola (symbole d'union) pour la soirée qui se déroule chez le marié. C'est à ce moment que les mariés se voient pour la première fois de la journée en compagnie des convives qui vont partager le repas durant cette nuit de fête animée par des chants, de la musique et des danses. La fête durera 7 jours.

Les Funérailles

La mort n'est pas synonyme de fin pour les sénégalais. C'est la continuité de la vie et le de début de l'éternité. Selon les peuples, les célébrations des funérailles diffèrent. 

Chez les Peuls la cérémonie est très sobre. On enterre le mort le jour même et on se partage son héritage. 

Chez les Sérères et les peuples du Sud, on va garder le défunt au village pendant 3 jours durant lesquels on va organiser danses et chants en son honneur. A la fin des 3 jours et selon les moyens financiers de la famille, une célébration plus ou moins importante sera organisée pour enterrer le défunt. 

Chez les Diolas, la cérémonie diffère selon l'âge du défunt. Cérémonie festive pour les plus vieux ou silencieuse pour les plus jeunes. 

Chez les Soninké le mort est pleuré par des « pleureuses » puis le marabout organise le rituel. On enterre le défunt enveloppé dans un linceul blanc.

Les Fanals 

Si vous vous rendez à Saint Louis en fin d'année vous assisterez probablement à cette parade de chars illuminés. Evènement culturel musical, les Fanals sont une évocation à l'histoire et aux Signares (femmes métisses de St Louis et Gorée).

Le Fil 

Dans la région de Thiès, les habitants tentent de pressentir les catastrophes au rythme de chants et de danses qui vont durer quatre jours.

Les Génies protecteurs  

Pour les moments de joie ou de détresse, selon les tribus, les ethnies et les peuples, on célèbre le génie protecteur. La première partie de la cérémonie consiste à prier le génie et la seconde à faire des sacrifices définis par les sorciers ou les guérisseurs. L'ensemble de la cérémonie se déroule sur l'habitat du génie (île, fleuve, forêt, montagne ou colline, selon les génies).

Le Pèlerinage de Popenguine

Tous les ans depuis 1888, pour la Pentecôte, la tradition veut que des milliers de personnes se rendent à pied jusqu'à ce petit village situé à 60 km de Dakar.

La littérature

Pour l'Afrique francophone, l'apport de la littérature sénégalaise est inestimable. On ne peut parler de poésie au Sénégal sans mentionner le célèbre poète de la Négritude et ex-président du Sénégal de 1960 à 1980, Léopold Sédar Senghor qui est véritablement à l'origine de la littérature du pays (Chants d'ombre : 1945 ; Hosties noires, 1948 ; Éthiopiques : 1956 ; Liberté I à V : 1964-1993). Son compagnon au début du mouvement de la Négritude, Birago Diop, est lui aussi un fameux poète sénégalais : il écrira notamment Les Contes d'Amadou Koumba en 1947 et Contes et Lavanes en 1967.

A la suite des poètes, les écrivains prennent le relais. Après la seconde guerre mondiale et la décolonisation, beaucoup d'entre eux vont essayer de se pencher sur les origines historiques du peuple sénégalais et sur les dimensions sociales ou religieuses de la société. 

  • Ousmane Sembène, avant de devenir un remarquable cinéaste, participera également à la richesse de la littérature sénégalaise avec « O pays mon beau peuple » et surtout « Les Bouts de bois de Dieu », en 1960, qui raconte les destins croisés de femmes ayant des relations polygamiques et monogamiques en Afrique. 
  • Cheikh Hamidou Kane est l'auteur d'un des romans Africains les plus lus et reconnus dans le monde : « L'Aventure ambiguë » (1961) qui est un roman d'inspiration autobiographique. 
  • Cheikh Anta Diop : La renaissance et la reconnaissance de l'Afrique, il attachera toute sa vie à ces tâches. Cet historien a publié entre autres « Nations nègres et culture », son oeuvre majeure (1954), « L'Unité culturelle de l'Afrique » (1960), « Etude comparée des systèmes politiques et sociaux de l'Europe et de l'Afrique de l'antiquité à la formation des Etats modernes » (1959), « Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique » (1967), « Civilisations ou barbarie » (1981).

Il faut également remarquer l'apport féminin dans la littérature au Sénégal : Mariama Bâ (« Le chant écarlate », « Une si longue lettre », 1980) ou Aminata Sow Fall auteur de « La grève des mbattus », « Le revenant », « L'appel des arènes », « L'ex père de la Nation » qui sont des livres importants pour le Sénégal. D'autres auteurs comme Cheik Aliou Ndao « Mogariennes », Abdoulaye Sadji « Nini », Ousmane Socé « Karim », Mame Seck Mbacké « le froid et le piment », ou Amina Sow Mbaye sont également réputés pour leurs oeuvres respectives.

La peinture et la sculpture 

Dans les années 60, le Sénégal expérimente sa Renaissance et Dakar est même surnommé le Saint Germain de l'Afrique. A ce moment là, certains artistes se font plus remarquer : 

  • Moustapha Dimé, sculpteur qui utilise les matériaux rejetés par la mer (du bois principalement) pour confectionner ses oeuvres. 
  • Ousmane Sow, qui a réalisé des sculptures sur le thème des « hommes debout » à travers différentes tribus comme Les Massaïs (1988-1989), Les Zoulous (1990-1991), Les Peuls (1993-1994) ou encore les Indiens en 1999 sur le Pont des Arts à Paris qui acheva réellement sa consécration.
  • Souleymane Keita, l'inspirateur de la peinture abstraite ayant effectué une sorte de voyage initiatique à travers le monde pour revenir ensuite au Sénégal peindre ce qu'il a observé.

Par ailleurs, quatre fers de lance de l'art sénégalais considérés comme des révolutionnaires en leur temps ont marqué leur époque : Sérigne Mbaye Camara, Viyé Diba, Seyni Gadiaba, Djibril Ndiaye.

Si l'on excepte les Sous-Verres et les formes d' « art de rue » que l'on peut trouver à même les murs, trottoirs ou véhicules des grandes villes, la peinture au Sénégal n'a pas vraiment de considération. Les Sénégalais ne lui accordent que très peu d'importance. Les artistes ont ainsi beaucoup de mal à exposer leurs oeuvres et à se révéler. Il leur faut le plus souvent exposer à l'étranger pour réussir à se faire connaître. La peinture reste dans les tons chauds, ocres et bleu avec pour principaux thèmes l'eau et la femme.

Mais une nouvelle vague plus urbaine et graphique est en train de naître avec Soly Cissé, Modou Dieng ou Ndary Lo. Le Sénégal est favorable au développement de ces arts et au travers du « Festival de Dak'art », du « festival des arts nègres », de l'école des Beaux-arts, de  la « Galerie Nationale », en plein centre de Dakar ou du « Village des Arts », il essaie de promouvoir une activité qui, faute de moyens, a bien du mal à se faire reconnaître dans son pays.

Le stylisme  

Il existe un réseau de couture d'inspiration africaine. Vêtements de collection pour grandes occasions présentés au travers de défilés à Dakar et partout en Afrique. Réservé plus particulièrement aux personnes les plus fortunées. Les Stylistes les plus réputées sont Claire Kane, Diouma Dieng Diakathe, Atiss ou encore Oumou Sy . Cette dernière jouit d'une renommée internationale dans le milieu et organise la SIMOD (Semaine Internationale de La Mode de Dakar), un événement qui se déroule entre avril et juin à Dakar et qui réunit chaque année des stylistes de tous les pays et continents.

Le théatre 

Au Sénégal, le théatre s'est développé dans les campagnes sous des formes différentes : les « kassak » qui sont des chants d'initiation, les « taasu », des chants d'éloge ou de critique, le « ndeup » qui représente plus une cérémonie ou un rituel sous forme de spectacle et le « guew » qui se rapproche nettement plus du théâtre que nous connaissons et qui fait en sorte de faire du spectateur un acteur de la pièce.

Le Sénégal possède un théatre national de plus de 1000 places : le « Théatre Daniel Sorano » à  Dakar. Très moderne, il a été créé en 1966 pour le premier festival mondial des arts nègres et accueille actuellement 3 troupes différentes : l'ensemble lyrique traditionnel, l'ensemble national de ballet « la linguère » pour le côté chorégraphique et la troupe nationale dramatique.

Le théatre est actuellement dans une situation difficile. Quelques troupes comme « les Gueules tapées », « Zenith'art », « les 7 Kouss », « la Compagnie de la rue Papa Messa Gueye », ou « la Compagnie Bou-Saana » essayent de survivre mais le manque de moyens financiers et la répétition des programmations restent un problème pour son développement.

Le cinéma 

On peut considérer que le cinéma post-colonial est lancé au Sénégal et dans toute l'Afrique en 1955 avec « Afrique sur scène » réalisé par  Paulin Soumanou Vieyra et Mamadou Sarr, puis en 1957 avec « un homme, une vie, un idéal ». Blaise Senghor réalise ensuite « Grand magal à touba » en 1960 et qui sera récompensé d'un ours d'argent à Berlin. Il fondera par la suite l'UCINA, l'Union Cinématographique Africaine et oeuvrera pour la promotion du septième art en Afrique.

La révélation du cinéma sénégalais vient avec Ousmane Sembene et la première vague de cinéastes tels que Momar Thiam ou Ababacar Samb. Sembene se révèle avec « Borom Saret » en 1962, un court métrage qui décrit la misère de l'après indépendance. Il réalisera ensuite le premier long métrage Africain : « La noire de... » sur la période post-coloniale, un film qui va révéler le cinéma Africain au monde entier. Selon les spécialistes, il va marquer cette époque de son empreinte par « une vision progressiste et populaire du cinéma et son attachement à revaloriser la culture Africaine dans ses oeuvres » . 

Il réalisera par la suite des productions comme « Mandabi » en 1968, « Emitaï » en 1971 ou encore « Faat Kiné » en 2000 pour son dernier film. En plus des nombreuses récompenses qu'il recevra, il sera notamment désigné comme membre du Jury du Festival de Cannes en 1967.

Dans les années 70, d'autres réalisateurs tentent de relancer la production sénégalaise au travers de nombreux documentaires ayant pour sujet principal la satire sociale et politique. On peut ainsi citer, Mahama Johnson Traore avec notamment « N'Djiangane » en 1975 qui va surtout présenter une certaine critique de la société, Djibril Diop Membety qui va introduire un nouveau style, mélangeant habilement la comédie, l'émotion ou la critique et faisant découvrir le Sénégal au monde entier sous un oeil différent avec des films comme « Touki Bouki » en 1972 ou le fabuleux  « Hyènes » en 1992. Safi Faye sera la première réalisatrice africaine. Elle réalisera surtout des courts métrages («La passante», «Lettre paysanne », «Fadjal») au caractère résolument féministe, mais aussi, plus récemment, « Mossane » en 1996. 

Actuellement le cinéma sénégalais est en crise. Plusieurs facteurs sont en cause dont le manque de formation et de structures de production (seule celle de Moctar Bâ est significative à l'heure actuelle), la fermeture progressive de toutes les salles de diffusion et le manque de moyens financiers pour relancer l'industrie cinématographique. Néanmoins quelques artistes émergent : Mansour Wade, Moussa Touré, Moussa Sène. Mais rien de vraiment marquant pour le moment.

Le sport 
La lutte traditionnelle

Sport national au Sénégal, au départ, la lutte était un sport pratiqué après une bonne récolte ou une bonne pêche pour fêter l'évènement et mesurer les prouesses des guerriers de la région ou du village. Bien qu'elle soit beaucoup plus professionnalisée aujourd'hui avec des écuries qui entraînent leurs champions à un niveau international grâce à des investissements importants, la lutte garde toujours un certain côté culturel au Sénégal. Chants, percussions et danses sont organisées lors des combats.

C'est aussi un moment de fête. Ce sport très apprécié par les Sénégalais se pratique dans des arènes de sable fin et chaque région possède son propre style de lutte, ses propres règles et sa propre manière d'animer cet évènement. 

Le football

Comme partout en Afrique, le football revêt une importance grandissante pour la population sénégalaise. Pour sa première qualification à la coupe du monde en 2002, l'équipe des Lions de la Teranga, surnom de l'équipe du Sénégal, a atteint les quarts de finale de la compétition avec dans ses rangs des joueurs reconnus au niveau international et jouant dans les plus grands clubs européens.

El Hadji Diouf est notamment passé par Liverpool, Lens et Bolton, Habib Beye est à l'Olympique de Marseille, Pape Bouba Diop joue à Fulham ou encore Lamine Diatta toujours en poste à Lyon. Le peuple sénégalais a soutenu son équipe jusqu'aux derniers instants arborant fièrement drapeaux, casquettes, bijoux et étendards, au Sénégal comme en France où la communauté sénégalaise est très importante.

Le basketball

Moins important que le football, le basketball reste quand même ici une institution et compte aussi de nombreux fans. L'équipe nationale a d'ailleurs un très bon niveau puisqu'elle vient de remporter la médaille d'argent lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations à Alger (grâce notamment à Boniface Ndong, élu Meilleur joueur du tournoi) et qu'elle a obtenu sa qualification pour la coupe du monde de basket de 2006 où elle n'a pas beaucoup brillée.

Son palmarès est éloquent aussi bien chez les hommes que chez les femmes : plusieurs fois champions d'Afrique et détenteur de nombreux trophées. Nombreuses participations aux jeux olympiques et coupes du monde. En club également ils ne sont pas en reste.

Le Rallye Paris Dakar

Il est mondialement connu et se déroule au mois de janvier. Parti de l'Europe, il traverse le continent africain pour se finir à Dakar. De plus en plus d'équipes sénégalaises s'enrôlent viennent grossir tous les ans les rangs des participants. Thierry Delavergne, un français de l'écurie Nissan est devenu un enfant du pays et coure dorénavant sous les couleurs sénégalaises.

Gastronomie 

Consommés en grande quantité au Sénégal, le riz et le mil constituent la base de la cuisine locale. De ces céréales, viandes et poissons en sauce sont accompagnés. Les cuisinières sénégalaises utilisent également en abondance pâte d'arachide, huile et piments qui donnent aux plats leur saveur et en relèvent le goût. Si l'on vous invite à déguster un « thiep bou dien », plat traditionnel sénégalais par excellence, n'hésitez pas une seconde car vous vous régalerez.

Les sénégalais ont pour coutume de prendre le repas assis par terre autour d'une table basse. Le plat, servi dans une seule et grande assiette, est ainsi partagé entre les convives qui utilisent leur main droite pour le déguster. Parfois, certaines familles offrent des couverts à leurs invités occidentaux.

Le riz

Le riz est consommé en grande quantité. Il est récolté dans la vallée du fleuve Sénégal au nord, ainsi qu'en Casamance au sud. La production rizicole nationale ne suffit pas à la consommation des sénégalais. Le riz que vous mangerez au Sénégal est principalement importé de pays asiatiques.

Le mil

Bien que le riz soit l'aliment de base, le mil est une céréale très utilisée dans la cuisine sénégalaise. Chez certains peuples comme les Soninkés, il reste la base alimentaire. Le mil se présente sous l'aspect de grains et peut être utilisé sous plusieurs formes selon les plats (farine, concassé). Les ménagères l'utilisent pour le couscous et même dans la préparation des desserts. Le prix du mil reste nettement inférieur à celui du riz (3 fois moins cher).

Le poisson

Produit essentiel dans l'alimentation au Sénégal, le poisson représente aussi, à travers la pêche, une industrie capitale pour le pays. A tous les niveaux (emploi, production, exportation), la pêche et les activités qu'elle génère (séchage, fumage ou braisage) jouent un rôle de moteur économique pour le pays. 

En plus de permettre une ouverture sur le marché international, l'univers de la pêche ajoute une touche de charme et de curiosité culturelle à chaque ville et donne souvent un plaisir non négligeable aux heureux dégustateurs de ses prises. 
On peut trouver toutes sortes de poissons dans la cuisine sénégalaise. Thiofs, dems, lottes, soles, mérous, dorades, saint pierre, thons, badèches, barracudas ou espadons composent le plus souvent les assiettes de restaurants locaux. 
Il faut ajouter à cela bon nombre de fruits de mer faisant également partie intégrante de la richesse culinaire du Sénégal.

Les viandes

Les sénégalais consomment peu de viande car celle-ci est considérée comme un produit de luxe et réservé aux occasions de fêtes. Vous trouverez peu de viande de porc (ou seulement dans les régions chrétiennes). Par contre la viande de mouton est très courante, tout comme le boeuf, et leur odeur appétissante s'échappe des dibiteries, ces petites gargotes où l'on ne sert que des grillades.

N'hésitez pas à goûter aux brochettes de viande rôtie aromatisées aux épices locales servies dans ces échoppes ou à essayer les chawarmas, ces sandwiches libanais très réputés et appréciés à juste raison. 

La viande de poulet est moins goûteuse car son élevage est de plus en plus industrialisé mais vous constaterez en appréciant des plats comme le Yassa ou le Maffé que les recettes sénégalaises savent valoriser l'arôme de chaque aliment.

Les fruits et légumes

L'agriculture représente une activité très importante au Sénégal mais les fruits et légumes ne sont pas pour autant une source de revenus prolifique et certaines productions n'étant pas suffisantes, le Sénégal a souvent recours à l'importation pour subvenir à ses besoins. Malgré cela, vous trouverez sur les marchés toutes sortes de fruits et légumes de couleurs, formes, odeurs et goûts différents. 

Du pain de singe (fruit du baobab) au Corossol en passant par les traditionnels ananas, mangues, papayes, bananes, goyaves et oranges, n'hésitez pas à vous délecter de toutes ces variétés de saveur.

Recettes
Le Thiep bou dien ou riz au poisson 

C'est la spécialité du pays, le plat national, souvent cuisiné pour les jours de fête. Recette complexe à base de poisson séché, thiof(mérou) frais, légumes frais divers et épices savamment choisies, il est servi accompagné de riz. De part sa popularité, vous ne pouvez séjourner au Sénégal sans y goûter. 

Le Yassa

Spécialité de la région de Casamance, le Yassa est préparé pour les occasions spéciales comme pour la cuisine de tous les jours car c'est un plat plutôt facile à réaliser et aussi très apprécié. Il est composé principalement de poulet, d'oignons et de citrons. On le déguste accompagné de riz et on peut remplacer le poulet par du poisson.

Le Maffé

Le Maffé est une sauce que l'on sert généralement avec du riz. Sa particularité vient du fait qu'on le cuisine avec de la pâte d'arachide ce qui en fait un plat assez lourd mais savoureux. Il se cuisine également avec de la viande (boeuf ou poulet), des tomates, différents légumes soigneusement sélectionnés et du piment.

Le Thiep bou yapp ou riz à la viande 

Moins renommé, le Thiep bou yapp, est un plat composé principalement de viande  assaisonnée avec des oignons et de l'huile et servi avec du riz. 

Le Fondé, le Lakh, le Lamoumou Dessi, le Thiakri, le Soupokandia, le Niankatan, le Thiékhé, ou le couscous niébé sont d'autres plats ou desserts que vous pourrez découvrir en fréquentant les restaurants sénégalais.

Les boissons locales

Etant donnée la position de l'Islam au Sénégal, la vente d'alcool est assez limitée car mal vue par les habitants. Vous trouverez néanmoins des bières locales (la Gazelle ou la Flag) qui sont assez répandues. Vous pourrez surtout mettre à jour de nouvelles saveurs en goûtant aux quelques boissons locales telles que :

  • Le Bissap : Une boisson faite d'une décoction de fleurs de bissap (fleur rouge au goût acidulé) dont on peut faire du sirop, du thé ou de la bière.
  • Le Ginger : Un jus de gingembre aromatisé à la muscade ou à la menthe mais aussi à l'orange, à l'ananas ou au citron. Très revitalisant.
  • Le Dakhar : Une décoction de tamarin, fruit du tamarinier. C'est une boisson au goût acidulé, désaltérante et très bonne pour la digestion.
  • Le Ditakh : Jus obtenu d'un fruit ressemblant fortement au Kiwi.
  • Le Bouye : Boisson obtenue à partir du pain de singe (le fruit du Baobab).
  • Le vin de Palme : Spécialité provenant de la Casamance, l'alcool de Palme est produit en faisant fermenter la sève de palmier appelée « Bunnuk ».
  • Le thé à la menthe : C'est une coutume locale. Si vous acceptez de boire la première tasse (plutôt amère), vous vous engagez à boire la deuxième (plus sucrée) et la troisième (très sucrée) , ce qui vous prendra généralement une heure ou deux.
 

Formalités

Entrer dans le pays

Le visa n'est pas obligatoires lors d'un voyage d'une durée inférieure à 3 mois pour les français et les ressortissants de l'Union Européenne, mais vous devez avoir un passeport en cours de validité, valable 6 mois au minimum après l'entrée au Sénégal.  

A votre arrivée, vous devrez avoir en votre possession un billet d'avion retour. Si ce n'est pas le cas, on vous demandera une caution équivalente au prix du billet d'avion retour. 

Adresses utiles

En France

Ambassade du Sénégal  
14, avenue Robert Schumann 75007 Paris. 
Tél. : 01.47.05.39.45
Fax : 01.45.56.04.30 
Ouverte du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h00 à 17h. 

Consulat du Sénégal 
22, rue Hamelin 75016 Paris. 
Tél. : 01.44.05.38.48
Fax : 01.47.55.99.40 
Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h. 

Au Sénégal

Ambassade de France 
1, rue El Hadj Amadou Assane Ndoye. BP 4035 Dakar 
Tél. : (221) 839 51 00
Fax : (221) 839 51 81 

Consulat Général à Dakar 
1, rue El Hadj Amadou Assane Ndoye. BP 330 Dakar 
Tél : (221) 839 52 62
Fax : (221) 839 52 60

Consulat Général à Saint Louis 
146 Avenue Jean Mermoz. BP 183 Saint Louis. 
Tél. : (221) 938 26 00
Fax : (221) 938 26 07 

Infos pratiques  

Assurances

Il est toujours préférable d'être couvert lors de son voyage dans le but d'éviter certains désagréments. L'assurance assistance-rapatriement est vivement conseillée.

Décalage horaire

Du mois de novembre au mois de mars, l'horloge sénégalaise affiche une heure de retard par rapport à celle de la France. Quand il est 16 h au Sénégal, il est donc 17h en France. Par contre, du mois d'avril au mois d'octobre, le décalage augmente d'une heure supplémentaire. Quand il est 16h au Sénégal, il est 18 h en France. 

Quand partir ?

Le Sénégal est ensoleillé une bonne partie de l'année. La saison touristique bat son plein pendant la saison sèche de novembre à juin. Les températures varient entre 17° et 28°en fonction du lieu où vous vous trouvez. Les températures sont plus fraîches sur les côtes et chaudes dans l'intérieur du pays. Du mois de mars au mois de mai, les températures montent et le climat est très sec. 

Pendant la saison des pluies, de juillet à octobre, la chaleur persiste et les orages ne durent jamais plus d'une heure ou deux. La chaleur y est parfois étouffante et il est préférable de choisir des hébergements climatisés. Vous aurez l'occasion d'observer de magnifiques paysages verdoyants. 

Argent

Au énégal, l'unité monétaire est le franc CFA. Taux de change: 1 € = 655.957 FCFA ; 100 FCFA = 0,15 €. Le change peut se faire auprès de nombreuses banques dont la commission tourne autour de 2%. Vous pouvez également changer votre argent dans les hôtels mais sachez que les commissions peuvent atteindre jusqu'à 5%. 

Les cartes de crédit

Les cartes de crédit Visa et MasterCard sont acceptées dans de nombreux établissements. Vous pourrez facilement retirer de l'argent liquide aux guichets des banques ( BICIS et SGBS). Sachez toutefois que la BICIS accepte la Visa tandis que pour la SGBS c'est plutôt la MasterCard. De plus, les distributeurs de la BICIS fonctionnent 24h/24 dans les grandes villes comme Dakar et Saint louis. 

Les banques

La BICIS est une filiale de la BNP. Les banques sont ouvertes du lundi au jeudi de 8h à 11h et de 14h à 16h, et le vendredi de 14h45 à 16h30. 

La SGBS est une filiale de la Société Générale. Les banques vous accueillent du lundi au jeudi de 7h45 à 12h et de 13h30 à 15h45, et le vendredi de 7h45 à 12h30 puis de 14h45 à 16h. 

A Dakar, les retraits avec une carte Visa se font uniquement aux sièges des établissements bancaires qui se situent à la place de l'indépendance pour la BICIS et à l'avenue Rome pour la SGBS. 

Les chéquiers

Il est possible d'obtenir des liquidités auprès des banques avec un chéquier en euros. A Dakar, vous pourrez régler certains de vos achats par chèque. Les commerçants calculent le taux de change et y ajoutent une commission. 

Les chèques de voyage

Ils peuvent être échangés dans les banques et dans les hôtels. Les chèques de voyage peuvent se révéler être une formule intéressante si vous avez choisi un séjour à la carte et si vous comptez vous déplacer d'un endroit à l'autre. 

Electricité

Le courant électrique est à 220V et les prises comportent deux fiches rondes. De nombreux villages n'ont pas encore l'électricité. 

Cartographie

Sur place et notamment à Dakar, vous trouverez de très bonnes cartes du pays.  

Coût de la vie

Nous avons dit, précédemment, que tout pouvait se négocier. Heureusement, pour une grande majorité de produits, les prix sont fixes. 

Courrier

Le service postal est fiable. Il faut compter approximativement 3 à 4 jours pour que le courrier arrive à destination. Les timbres s'achètent dans les bureaux de poste, ouverts de 8h30 à 16h. Les boites aux lettres sont peu nombreuses, privilégiez l'envoi aux boites aux lettres des postes ! 

Téléphone

Le réseau de téléphonie est de bonne qualité. La société Sonatel détient le monopole d'exploitation sur tout le territoire national. Pour vos communications nationales et internationales, vous trouverez des cartes téléphoniques dans les boutiques Sonatel et les hôtels. Les cabines téléphoniques et les cybercafés sont nombreux dans les villes. 

Pour téléphoner depuis le Sénégal vers la France, il faut composer le 00 33 puis le numéro de votre correspondant sans le premier zéro. A l'inverse, pour téléphoner au Sénégal, il faut composer le 00 221 avant le numéro désiré. 

Les jours fériés
  • Le 1er Janvier 

  • Le 4 Avril : Fête de l'indépendance 

  • Le 1er Mai : Fête du travail 

  • Le 25 Décembre : Noël 

  • En Avril : Lundi de Pâques 

  • En Mai : L'Ascension 

  • En Juin : La Pentecôte 

  • En Août : L'Assomption 

Transports intérieurs 

Au Sénégal, les transports se révèlent être bon marché. Par contre, il ne faut pas être pressé et avoir planifié sa journée car vous risquez d'avoir des surprises. Si vous établissez votre programme à l'avance, arrangez-vous pour partir très tôt le matin.

Le taxi brousse et le car rapide

Ces deux types de transports publics sont très bon marché. Si vous souhaitez connaître le prix d'un trajet, adressez-vous directement au chauffeur ou demandez aux personnes à l'intérieur du véhicule. Les prix sont fixes et varient en fonction de la distance à parcourir. N'achetez pas vos tickets auprès des rabatteurs situés aux abords des fourgonnettes. Vous risquez de les payer beaucoup plus cher. Si vous avez des bagages, un supplément vous sera demandé. N'hésitez pas à négocier fermement ce supplément.

Le lieu de départ de ces transports est généralement situé à proximité des gares routières et des stations service. Les horaires ne sont pas toujours respectés car le départ se fait uniquement si tous les sièges sont occupés. Le car rapide accueille une vingtaine de personnes alors que le taxi brousse en rassemble sept. Toutefois, le taxi brousse est beaucoup plus rapide.

Le car rapide et le taxi brousse ne sont pas très confortables mais ils sont décorés par le chauffeur de manière étonnante avec des cadres religieux, des dessins et autres fantaisies. A bord de ces camionnettes vous découvrirez des paysages magnifiques et vous serez au contact de la population locale. A titre indicatif, un trajet Dakar- Saint louis dure à peu près trois heures et coûte environ 3000 FCFA par personne.

Les avions

Des vols intérieurs peuvent être réservés depuis l'Europe. Les prix sont variables et peuvent parfois être intéressants. La compagnie nationale Air Sénégal assure un certain nombre de vols. Si vous utilisez ce mode de transport, pensez à confirmer vos réservations une fois sur place.

Les transports par voie maritime

Assez économique et plus sécurisant que le trajet sur route, le voyage maritime en pirogue permet d'aller dans les petits villages voisins. Louer une pirogue revient assez cher. Dans la région du Sine Saloum et en Casamance vous pourrez en louer une à moindre frais. En Casamance, vous pouvez également voyager en «  pirogues de courrier » qui ont l'avantage d'être très bon marché mais qui ne démarrent qu'une fois l'embarcation pleine.

Depuis le naufrage du Joola en septembre 2002, le ferry qui assurait la liaison entre Dakar, Karabane et Ziguinchor, l'Omega a pris le relais. A la base, l'Oméga est un navire commercial mais il assure le transport de passagers et garantit la liaison Dakar- Ziguinchor. Vous avez la possibilité de prendre votre véhicule à bord. Il y a deux départs par semaine dans les deux sens. Le navire marque l'arrêt à Diogué et à Karabane. A Dakar, l'embarquement se fait au mole 1.

La location de voitures

Il vous suffit d'avoir un permis B français, au moins 25 ans et une carte de crédit pour louer une voiture au Sénégal. Les tarifs de location sont élevés et cela vaut le coup uniquement si vous êtes nombreux. Le choix du véhicule dépend de ce que vous envisagez de faire. Si vous avez prévu de découvrir quelques villes, une voiture climatisée de catégorie A ou B est suffisante. Assurez-vous avant toute chose que le véhicule que l'on vous propose est en bon état. Vérifiez son état, ses roues ainsi que les assurances et ce qu'elles comprennent avant de prendre les clés du véhicule.

Prévention routière 

Attention à la conduite au Sénégal ! On ne vous le répètera jamais assez ! Les Sénégalais aiment s'accorder les priorités. Les routes sont, en générale, en assez bon état. Il est impératif de rouler prudemment aux abords des petits villages ou il y a de nombreux enfants, de respecter les limitations de vitesse, de faire attention aux trous et aux animaux qui peuvent surgir sur les routes. Rouler la nuit est fortement déconseillé car les risques s'accroissent.

Les trains

Le réseau ferré est un peu laissé à l'abandon. La ligne Dakar-Saint Louis ne fonctionne plus. Il n'a plus qu'une seule ligne : Dakar- Bamako qui marque l'arrêt dans les gares de Thiès, Kaolack, Tambacounda, Louga, Kaffrine, Djourbel... et même dans les villages. Vous l'aurez compris, le trajet est extrêmement long mais c'est un réel plaisir à la contemplation.

L'auto-Stop

Vous pouvez faire de l'auto-stop et des véhicules s'arrêteront pour vous prendre. Il est possible que le voyage ne soit pas toujours gratuit et que l'on vous demande une contribution. C'est aussi à vous de négocier votre trajet.

Le taxi

Les taxis, jaunes et noirs, sont idéaux pour se rendre au centre ville ou pour effectuer de petites distances. Un trajet Dakar - Ngor n'excèdera jamais 3000 FCFA. Les taxis sont présents à Dakar, Ziguinchor, Kaolack, Saint Louis, Touba, Tanbacounda, Thiès et Fatick. Les prix pratiqués sont au forfait et là aussi, il ne faut pas hésiter à marchander. En revanche, à Dakar, les prix sont fixés par la réglementation et les taxis ont tous un compteur. Depuis quelques années, les taxis-radio sont apparus dans la capitale et vous permettent, par un simple appel, d'avoir un taxi à votre disposition. Les tarifs restent les mêmes.

Les Dakar dem dik

Les Dakar dem dik, du nom de la société de transport, sont des bus bleus qui desservent les principaux quartiers du centre ville de Dakar ( Pompidou, Place de l'indépendance).
 

Population

La population sénégalaise est extrêmement difficile à recenser car certains peuples sont en mouvement constant. En 2001, on comptabilisait 9,8 millions d'habitants. C'est un pays jeune dont 50% de la population a moins de 20 ans. Les gens vivent en milieu rural plutôt que dans les grandes villes. La capitale, quant à elle, rassemble plus de 2,5 millions d'habitants. Au Sénégal, on dénombre plus d'une vingtaine d'ethnies. A l'intérieur d'un même groupe, on observe des sous-groupes avec des langues différentes. Le paysage social sénégalais est à la fois complexe et intéressant puisqu'il se caractérise par des peuples distincts, des religions et des traditions différentes.

Le Sénégal est peuplé de Peuls, de Wolofs, de Toucouleurs, de Sarakolés, de Lébous, des Sérères, de Mandingues, de Niaks, de Baïnouks en Casamance, des Diarankés au Sud Est, de Niominkas dans le Siné-Saloum et d'autres ethnies aborigènes. 

Les Peuls

Tribu nomade, les Peuls sont rassemblés sur l'ensemble du pays et en particulier à l'Est et dans les régions désertiques. Ils représentent 5% de la population. Pour expliquer leur apparition, qui reste une énigme, on raconte plusieurs histoires. Certains disent qu'ils descendraient de mercenaires romains égarés dans le désert du Sahara alors que d'autres leur trouvent des ressemblances avec les guerriers Massaïs du Kenya.

L'arrivée des Peuls en terre sénégalaise daterait du XIe siècle lors de la construction de l'empire Tekrour par les Toucouleurs. Leur activité principale est l'élevage; ils vouent une véritable vénération au bétail qui donne lieu à des fêtes et des rites religieux. Ce peuple métissé s'est converti à l'islam alors qu'au départ ils y étaient réfractaires. Les Peuls ont fortement contribué au développement de l'Islam dans le pays.

Les Toucouleurs

Peuple nomade comme les Peuls, les Toucouleurs résident dans la Vallée du fleuve Sénégal et dans l'Est du pays. Ils représentent 10% de la population. Ils sont connu pour être de grands guerriers et furent jadis sous l'influence du puissant El Hadj Omar Tall. Ce dernier voulait répandre l'Islam par tous les moyens. Il avait organisé la guerre sainte qui débuta dans la région du Ferlo puis s'étendit au centre du territoire, en Gambie, en Casamance , au Mali et en Guinée, faisant ainsi fuir les autres peuples.

Les Toucouleurs s'investissent dans la vie économique du pays, ils possèdent des boutiques et de multiples dibiteries.

Les Wolofs

Au Sénégal, ils sont majoritaires puisque l'ethnie regroupe, à elle seule, plus de 30% de la population. Cette position leur a permis de dominer et d'imposer leur langue à tous. Les Wolofs sont présents dans le nord du pays, les secteurs urbanisés, dans les villes de Dakar, Touba, Thiès, dans la région du Siné Saloum et également du coté de Tambacounda dans la région du Sénégal oriental.

Selon les traditions, c'est un peuple cultivateur qui produit essentiellement de l'arachide. Les Wolofs bâtissent l'Empire Djolof dans la partie centrale du Sénégal au XIVe siècle ce qui facilitera leur expansion. Cette ethnie rassemble, pour la plupart, des Talibés de la confrérie Mouride. A l'origine , les Talibés étaient des élèves de l'école coranique ce qui explique que les Wolofs soient à 90 % musulmans.

Les Lébous

Souvent associés aux Wolofs, les Lébous sont des membres de la confrérie Layène. Ils résident en majorité dans la presqu'île du Cap Vert, à Rufisque et à Kayar. Ils pratiquent l'art de la pêche artisanale dont on leur reconnaît un véritable savoir faire et parlent un dialecte Wolof. En terre Lébous, les décisions du groupe et les pouvoirs reviennent aux anciens.

Les Sérères

Représentant environ 17% de la population, ils sont répartis sur la petite côte et dans les villes de Fatick et Kaolack. Certains d'entre eux cultivent le mil, l'arachide et le riz alors que d'autres font partie de la haute société et occupent des postes de dirigeants et des postes administratifs. Pour la plupart musulmans, les Sérères constituent également la seconde communauté catholique du Sénégal.

Les Mandingues

Comme les Bambaras, les Malinkés découlent de l'ethnie des Mandingues. On les retrouve dans la région du Sénégal oriental et en Casamance. Attirés par la sorcellerie, les Malinkés s'improvisent « diseurs de bonne aventure » et sont réputés dans le pays. Les Bambaras, quant à eux, résident principalement au Mali. Quelques uns vivent au Sénégal dans la région de Tambacounda. Les Mandingues sont musulmans et ont fortement participé au développement de l'Islam.

Les Diolas

Les Diolas sont subdivisés en sous-groupes répartis en Casamance et regroupent 9% de la population du Sénégal. Les Floups d'Oussouye sont considérés comme l'ethnie la plus populaire. Ils parlent le dialecte Fogny et ont pour activité principale l'agriculture. Repoussant l'Islam, les Diolas se tournent vers le christianisme. La forêt et les bolongs tiennent une place importante chez les Diolas car ils s'y réfugiaient pendant les combats. On peut ainsi dire qu'ils en connaissent les moindres recoins.

Les Bassaris

Ils font partie d'une ethnie aborigène rare. Ils sont retranchés dans les montagnes et leurs villages sont difficilement accessibles. On les trouve dans le Sud du Sénégal oriental et dans la région de Tambacounda ( dans le quartier de Gourel Diadji et à la Médina Koura dans le quartier Ponang). Ils pratiquent la chasse et sont des apiculteurs expérimentés. Les Bassaris ont su conserver leurs coutumes et leurs valeurs traditionnelles malgré les influences extérieures.

L'éducation des jeunes enfants occupe une place importante chez ce peuple. L'ethnie est organisée en classes d'âge. Pour passer d'une classe à une autre il faut honorer un rituel précis. Ce passage va durer environ six ans. Les filles et les garçons sont séparés et envoyés dans des cases, des centres ou ils vont commencer leur apprentissage. Les anciens leur inculquent les valeurs rattachées au peuple Bassari telles que le travail en collectivité et l'entraide.

Les Sarakolés

Cette communauté est aussi appelée « les Soninkés ». Ils sont en minorité et ne représentent que 3% de la population. Les Sarakolés étaient les principaux occupants de l'empire du Ghana. Ils sont regroupés à l'Est et le long du fleuve Sénégal, dans des villes telles que Bakel, Diawara et Waoundé.

Religion 

Les religions jouent un rôle prépondérant dans la société sénégalaise puisqu'elles dictent une certaine ligne de conduite. Aujourd'hui, 90% de la population au Sénégal est musulmane, quant aux 10% restants, ils regroupent à la fois les chrétiens et les croyants animistes.

L'Islam 

A son apparition sur le territoire, au IXe siècle, l'Islam instaure un certain code déontologique. Les croyances et les coutumes étant diverses selon les peuples, l'Islam s'est donc adapté. En théorie, la religion requière que tous les croyants soient en contact direct avec le Dieu Allah alors que dans la pratique, on observe un réel débordement. Les sénégalais vont faire appel à des guides spirituels comme les marabouts et ils vont former des confréries. Le marabout se confère des pouvoirs divinatoires et va ainsi servir d'intermédiaire entre les fidèles et Dieu. Faisons également remarquer que les sénégalais ne parlent pas un seul mot d'arabe hormis le traditionnel bonjour. Pourtant ils utilisent la langue pour prier. Cette contradiction montre comment l'Islam s'est ajusté pour pouvoir s'imposer dans le pays.

Cet Islam est organisé en confréries indépendantes dirigées par un marabout ou un cheikh. Véritables institutions, elles se différencient les unes des autres. Le marabout est un homme puissant qui sait tirer profit de la place qu'il occupe. Voie de la sagesse et de l'autorité, il est plus qu'apprécié par les hommes politiques qui voient en lui un soutien non négligeable lors des élections.

Les confréries les plus importantes
  • La confrérie Mouride

Fondée par le Cheikh Ahmadou Bamba en 1884, la Mouridiya est une confrérie islamique qui repose sur quatre principes : l'instruction, la dévotion, le travail et la discipline. Au début, le Cheikh Ahmadou Bamba fut un adepte de la Tidjania, il avait déjà un certain don pour amasser les foules puis,  plus tard, il définira sa pensée spirituelle et créera sa propre confrérie. Il fit construire dans la ville sainte de Touba une magnifique mosquée. Les fidèles vouaient au Cheikh une véritable fascination.

Les autorités coloniales qui redoutaient le Jihad furent alertées et le Cheikh fût exilé au Gabon de 1895 à 1902. Le Mouridisme trouve ses racines dans les régions de Baol et Cayor. Aujourd'hui, il est influent dans le pays et regroupe une grande partie de la communauté musulmane. Une fois par an, le grand maggal (pèlerinage) est célébré selon le calendrier et rassemble des milliers de pèlerins.

  • La confrérie Tidjania

Faisant partie des deux plus importantes confréries du pays, la Tidjania rassemble plus d'un tiers des musulmans. Son fondateur, El Hadj Omar Tall y adhère lors d'un pèlerinage à la Mecque en 1827. A son retour, on le proclame Khalife et il habite la ville sainte de Tivaouane.

En 1852, El Hadj Omar Tall prend les armes et se lance dans une guerre sainte contre le pouvoir colonial et les peuples refusant l'islamisation. Malik Sy, qualifié de pacifiste, succède à Omar Tall au début du XXe siècle et il dirige, aujourd'hui encore, la confrérie. Certains préceptes Mourides, comme la valorisation du travail, ont influencé la Tidjania.

  • La Quadirya

Ce groupe s'est construit au Maroc et en Mauritanie puis il a touché le Sénégal. La confrérie Quadirya est caractérisée comme étant une représentation orthodoxe des musulmans et rassemble très peu de fidèles dans le Nord du pays et en Casamance.

  • Les Layènes

La confrérie rassemble les Lébous de Kayar à Rufisque qui sont regroupés sur la presqu'île du Cap Vert. A leur tête, Libasse Thiaw qui affirme réincarner le prophète Mahomet et qui a une tout autre vision de l'Islam. Pendant le mois de Ramadan, mois de jeûne, les Layènes fêtent tous les soir « la nuit du destin » (ils méditent, font des offrandes), normalement célébrée le 26ème jour du ramadan par tous les autres musulmans. La ville sainte de Yoff accueille tous les ans les fidèles pour célébrer une grande fête religieuse. 

  • Le Catholicisme

La religion catholique est apparue, au Sénégal, au milieu du 19 ème siècle. Le Catholicisme n'a séduit que très peu de sénégalais puisqu'il ne touche que 10 % de la population dont la plupart sont les Diolas, les Sérères et les Baïnouks. Ces ethnies se rassemblent lors de nombreux événements comme le pèlerinage à Popenguine ou la fête de la jeunesse. Contrairement à l'Islam, le Catholicisme n'a pas su s'imprégner de la culture sénégalaise pour convaincre et s'imposer.

  • L'Animisme

La croyance animiste est très répandue au Sénégal et de plus elle est tolérée par la religion musulmane. On la trouve surtout en Casamance, dans la région du Sénégal oriental et en Gambie. Tout réside dans une conception spirituelle de la vie. L'animisme ne laisse pas place au hasard, puisque selon cette croyance, une âme réside dans chaque objet. Cette âme va diriger les êtres et provoquer certains événements de la vie. Pour les animistes il existe une relation étroite entre le sacré, la nature et l'homme. Les prières visent à garantir la fertilité des terres, la fécondité et tout autre besoin.

Les scènes de vie sénégalaises trouvent également leur interprétation dans cette croyance. Pendant les fêtes traditionnelles, les Sénégalais arborent des masques, des amulettes et des gris-gris en tout genre pour vénérer les esprits et leurs ancêtres. Ils dialoguent avec les morts par l'intermédiaires des griots ou des marabouts. Autant catholiques que musulmans, ils sont nombreux à célébrer et à perpétuer ces rites et croyances traditionnels.  

Un des rites très répandu des animistes est le port de gris gris, ces amulettes confectionnés avec des cauris et des morceaux de cuir, censées protéger du mal et des mauvais sorts.

Les Rites

Le plus souvent ils sont spécifiques à une population, voire à un village. Ils sont pratiqués pour résoudre un problème ou en guise de protection contre le mal.

  • Le Simb, ou la danse du faux lion

C'est une pratique généralisée au Sénégal notamment lors d'évènements importants comme la fête de l'indépendance. Cette danse est liée à une légende sénégalaise faisant d'un brave chasseur qui a su se débarrasser d'un lion un personnage étrange mi-homme mi-lion.

  • Rites d'initiation en pays Bassari

Ces rites sont nombreux mais celui surnommé «Okoré» est l'un des plus importants. Ils ont lieux mi-avril. Ils débutent un samedi après-midi et se terminent le lendemain. Le rite « A-Ngoun » se pratique pour soigner les enfants. Cette manifestation englobe des parades de masques et des combat de lutte.

  • Gamou traditionnel de Kahone

Il a lieu le 1er week end de mai à Kahone, vers Kaolack, pour augurere d'une bonne saison agricole. Toutes les provinces du royaume se réunissent à kahone.

  • Le « Fil » de Touba Toul

Danses et chants durant quatre jours, du samedi au mardi, à Touba Toul vers Thiès, au début de la saison hivernale. Toujours liée aux pluies qui doivent être régulières.

  • Xulam

Cette fête est organisée au début du mois de juillet et en l'honneur du roi d'Oussouye. Nombreux combats de  lutte dans la région Ziguinchor auxquels les filles peuvent prendre part.

  • La sortie du «Kankourang»

C'est la fête de la circoncision célébrée au mois de septembre dans les villages mandingues de Sédhiou et de Kolda mais aussi dans la communauté mandingue de M'Bour. Les circoncis sont protégés des mauvais esprits par le «Kankourang», un personnage mystique.

  • Fête de Mbossé

Cette fête qui se déroule en septembre permet de protéger la ville de Kaolack grâce à son totem « Mbossé » (varan). Belle procession et nombreuses incantations et sacrifices.

  • Les luttes royales

Elles célèbrent la fin des récoltes vers octobre-novembre. 

  • «Futampaf» ou «Bukut»

Un rituel des populations Djoola de la Casamance pour accompagner l'adolescent qui rejoint le monde des adultes. Elle a lieue tous les dix ans en moyenne, vers la fin du mois de mai.
 


DAKAR et sa périphérie  


Au fil des années, la capitale sénégalaise, en constante mutation, a subit de grandes transformations mais elle reste le centre culturel et le coeur économique du pays. Aujourd'hui, à elle seule, l'agglomération regroupe plus de 2,5 millions d'habitants. Il est vrai qu'aux premiers abords Dakar fait « désordre » et paraît surchargée et polluée. A la fois bruyante et insolite, la capitale mérite que l'on y séjourne au moins un ou deux jours pour ressentir l'ambiance spécifique qui s'en dégage. L'atmosphère y est très animée : les taxis jaunes et noirs inondent les rues, les vendeurs occupent les grandes avenues et se disputent parfois les clients.

Les amateurs de tranquillité ne s'attarderont pas dans la métropole, quant aux autres, ils prendront le temps de visiter les quartiers, flâner dans les marchés, les galeries et les boutiques qui vendent un peu de tout. En soirée, pour vous plonger dans l'ambiance dakaroise, rien de mieux qu'un bon restaurant-bar où l'on joue de la musique africaine. Pour les plus fêtards d'entre vous, les boites « branchées » de la capitale vous attendent.

A l'origine Dakar servait de port de pêche aux Lébous et, plus tard, aux européens qui y accostèrent. D'après l'histoire, la terre appartiendrait au peuple Lébou même si certains vestiges laissent apparaître des traces des mandingues qui s'y seraient installés.

Les premiers français débarquèrent en 1816 avec, à leur tête, Pinet Laprade qui créa la métropole entre 1859 et 1869. Les lébous, propriétaire de la terre, se servaient de celle ci comme monnaie d'échange avec leurs voisins européens. Pour développer l'agglomération, un chemin de fer fut construit, le port et les rues furent agrandies donnant ainsi une nouvelle dimension à l'ancienne cité.

Dakar 

A voir, à faire 
  • Le Musée de L'IFAN ( Institut Fondamental d'Afrique Noire) : l'IFAN regroupe l'université de Cheikh Anta Diop et l'un des plus anciens musées d'art africain du continent créé par Théodore Monod en 1931. A travers des sculptures, peintures, poésies et un tas d'autres objets anciens, vous découvrirez tout au long de la visite la culture et les rites de nombreuses ethnies du pays. Les passionnés s'émerveilleront devant les reproductions des cérémonies, les tenues traditionnelles et les masques des tribus Diolas et Bambaras.Place Soweto, près de l'Assemblée Nationale. Tél : 821-40-15. Ouvert de 9h à 18h. Fermé le lundi. Entrée: environ 2200 F CFA.
  • Galeries d'art africain : il y a une multitude de galeries à Dakar où vous observerez des peintures, sculptures, masques, bijoux et autres objets traditionnels. Les propriétaires aiment partager leur savoir et leur passion avec les visiteurs.
  • Galerie Orisha : 14, rue Mohamed V. Ouvert du lundi au samedi de 9h à 13h et de 15h à 19h.
  • Galerie Bakola : Boulevard de la République, face au théâtre Sorano.
  • Le Palais Présidentiel : anciennement, c'était le Palais du Gouverneur. Cette superbe bâtisse est dirigée vers la mer et renferme un magnifique jardin tropical. Les soldats postés aux portes d'entrées et vêtus des vêtements traditionnels appartiennent à la légion de gendarmerie des Gardes Rouges. Rue L.S Senghor
  • La Corniche : la route de la corniche qui longe la cote escarpée permet de faire le tour du Plateau. Idéale pour les balades à pied ou à vélo en journée. A éviter à la tombée de la nuit car certains endroits sont mal fréquentés. Cette route commence au port de Dakar pour se terminer à Ouakam. On peut observer les petites criques, la splendeur des îles de Gorée et de la Madeleine. Vous apprécierez le paysage grandiose qu'offre ce chemin tranquille.
  • La grande Mosquée de Dakar : des architectes français et marocains se sont inspirés de la grande Mosquée de Casablanca au Maroc pour construire la Mosquée de Dakar en 1964. Dans de nombreux ouvrages, on indique que l'entrée de la mosquée est refusée aux visiteurs qui ne sont pas musulmans. Si vous le souhaitez, vous pouvez visiter la mosquée et contempler la beauté de ce lieu de culte à condition de respecter certaines règles (se déchausser avant de pénétrer dans la mosquée, garder le silence dans le lieu de prière). Pensez également à regarder les façades extérieures de la mosquée. A l'angle des allées Papa- Gueye- Fall et de l'avenue Malick Sy.
  • La porte du IIIème Millénaire : imaginée par l'architecte sénégalais Pierre Atepa Goudiaby, la porte du IIIème millénaire matérialise les siècles (connaissance, industrialisation et communication). Elle fut inaugurée par le président Abdoulaye Wade en 2001. La porte est située le long de la corniche, à l'ouest
Les marchés
  • Le marché Kermel : Reconstruit après l'incendie de 1993, le marché Kermel renaît sous un nouveau jour. Placé entre l'avenue Sarrault et le Port, l'endroit a subi quelques transformations et il est mieux tenu qu'autrefois. Tous les commerçants ne peuvent s'installer sous le marché couvert car le prix des places est élevé. Il faut dire que les prix pratiqués par les commerçants restés à l'extérieur sont nettement plus intéressants. On trouve de tout à Kermel : fruits et légumes, poissons, bissap, épices, étoffes.....il ne vous reste plus qu'à négocier les prix. Prolongez votre balade un plus loin, jusqu'au « Mur », situé à l'angle entre l'avenue Albert Sarrault et la place Kermel. Vous rencontrerez un artiste hors du commun qui expose ses créations et objets d'art sur un mur. Ses objets, d'une rare authenticité comme les portes gravées dogons, sont magnifiques.
  • Le marché Sandaga : Situé au centre de Dakar, à quelques mètres de la place de l'Indépendance et à l'extrémité de l'avenue Pompidou. La situation du marché Sandaga fait de lui le marché le plus animé et le plus connu. Parfums, tissus, lunettes de soleil et sacs à main se mêlent aux produits de première nécessité. La plupart des vendeurs, surnommés « baol-baol », appartiennent à la confrérie Mouride qui détient le monopole commercial dans de nombreux marchés de la capitale. Tout près des vendeurs de tissus, des tailleurs peuvent réaliser sur commande vêtements et costumes sur mesure.
  • Le marché Tilène : Rue 21, angle de l'avenue Blaise Diagne, dans le quartier de la Médina, le marché couvert de Tilène est réputé pour ses produits alimentaires de très bonne qualité. Les odeurs exotiques d'encens et de bois parfumé vous enivreront. Vous vous étonnerez sans doute devant les queues de serpents et les caméléons séchés de certains vendeurs. Le mystère reste entier mais il paraît que les marabouts s'approvisionnent chez ces derniers pour la confection de gris-gris.
  • Le marché HLM 5 : Comme dans la plupart des marchés de Dakar, on trouve de tout au marché HLM 5. Toutefois, si vous souhaitez acheter des tissus, ce marché se révèle le plus intéressant car le choix est important et les prix attractifs. Très peu connu des touristes, ce marché vaut le coup d'oeil, il se situe sur la rue reliant Colobane à l'avenue Bourguiba.
Les plages 
Les plages de Dakar sont loin d'être les plus belles plages du Sénégal. Elles sont assez dangereuses et parfois très sales. On vous conseille, bien évidemment, de vous rendre dans les endroits où la baignade est autorisée. 
  • Ouakam : Deux belles plages impeccables et peu fréquentées se trouvent à proximité du village Lébou. Les Mamelles, plage de sable fin, offre un beau relief. L'autre baie séduit plus les surfeurs que les nageurs car les oursins y ont élu domicile. L'accès à ces plages se fait en transport en commun.
  • Les Almadies : Les petites plages des Almadies sont assez tranquilles. Elles ne sont pas idéales pour nager mais elles permettent de s'initier à la plongée.
Les plus 
  • Le parc national des îles de la Madeleine : Le parc national rassemble de petites îles dont la plus grande est l'île aux Serpents. Situées face à la baie de Soumbédioune, ces îles renferment des spécimens d'oiseaux rares (Cormoran, Fou de Bassan, Faucon pèlerin) et de multiples espèces florales. La traversée en bateau vous transporte vers des eaux limpides qui laissent apercevoir de gros poissons. La visite du parc nécessite l'autorisation du bureau des Eaux et Forêts. Comptez environ 3000 F CFA pour la traversée en pirogue et 1000 F CFA pour l'entrée du parc. Si vous êtes plus de quatre personnes à utiliser le transport en pirogue, le prix est dégressif. Pour se rendre de Dakar à Soumbédioune, il est préférable d'utiliser le bus ou la voiture (route de la corniche). Téléphone du parc des îles des Madeleines : 821-81-82

L'île de Gorée 

Gorée est une petite île magnifique à trois kilomètres au large de Dakar. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1978. Seulement vingt minutes en chaloupe suffisent pour rejoindre Gorée, le charme de ses maisons colorées, décrépies et son atmosphère paisible. L'île, d'une superficie de 28 hectares, compte 1200 habitants. Il est agréable de prendre son temps pour y faire le tour, se balader dans les ruelles tranquilles, prendre un verre face à la mer et s'extasier devant les beautés de l'île. Si vous souhaitez en voir un maximum, nous vous conseillons de rester toute une journée. Il est vrai qu'au moment de quitter l'île on ressent une émotion particulière : fascination et mélancolie pour une île qui laisse constater la misère et l'esclavagisme qui y régnèrent pendant plusieurs siècles.

La petite île a été découverte par le capitaine portugais Dinis Dias en 1444 puis passa au fil des années entre les mains des Hollandais, des Anglais pour finir entre celles des Français au XVIIIème siècle, sous l'autorité du chevalier de Boufflers, nommé gouverneur du Sénégal par la marquise de Sabran. Le chevalier de Boufflers aimait s'entourer de belles signares métissées et profiter de la tranquillité de l'endroit pour s'y reposer. Un siècle plus tard, l'île servit de modèle de développement pour la création de Dakar.

On ne peut s'empêcher de parler de Gorée sans évoquer la traite négrière. Devenue un véritable musée, on peut encore pénétrer dans la maison des esclaves où hommes et femmes étaient enfermés en attendant d'être vendu. Gorée aurait joué un rôle moindre dans le trafic d'esclaves. Vous pourrez lire sur certaines affiches : « Le peuple sénégalais a su garder l'actuelle Maison des Esclaves afin de rappeler à tout Africain qu'une partie de lui même a transité dans ce sanctuaire » pour garder en mémoire le drame et les horreurs du passé.
A voir  
  • La maison des Esclaves : Sans nul doute, c'est le lieu le plus visité de l'île. Les esclaves, enfermés au sous sol, étaient divisés par groupe en fonction de leur sexe, age et poids. Certains d'entres eux étaient engraissés pour faire monter les enchères. Pendant que le guide résume les horreurs du trafic, des vibrations étranges se dégagent de l'établissement comme si l'on pouvait encore percevoir le bruit des chaînes des esclaves entassés contre les murs. Grâce à l'appui de l'UNESCO et de la fondation France Libertés, la maison des esclaves construite en 1776 a été entièrement restaurée en 1990. A votre arrivée, la maison des esclaves est située à gauche de l'embarcadère. Entrée : environ 500 F CFA. Ouverte du mardi au jeudi de 10h30 à 12h et de 14h30 à 18h et le vendredi de 10h30 à 12h et de 14h30 à 15h.
  • Le musée de la mer : Grande bâtisse qui abrite des collections de poissons. Près du port, sur la droite, avant l'hostellerie du chevalier Boufflers. Ouvert de 10h30 à 13h et de 14h30 à 18h. Comptez environ 300 F CFA.
  • Le musée de la femme : Tout près de la maison des esclaves, vous découvrirez la maison de la signare Victoria Albis. L'endroit montre le statut des femmes à travers les coutumes traditionnelles et les activités artistiques du pays. Ouvert de 10h30 à 12h et de 14h à 18h. Comptez environ 350 F CFA.
Les musées de Gorée sont fermés le lundi.

La presqu'île du Cap Vert 

La presqu'île du Cap Vert, qui recouvre la capitale, s'étend de la pointe des Almadies à l'ouest jusqu'au Cap Manuel, au sud de Dakar.

N'Gor 

N'Gor est un petit village Lébou contrasté où l'on peut observer les somptueuses villas des Almadies, les grands hôtels qui n'attirent plus vraiment les touristes et le village traditionnel populaire. Le village de pêcheurs est pauvre et la seule plage est incontestablement très sale. Toutefois le charme est présent : sympathie des villageois, petites ruelles de sable fin, chants du muezzin, senteurs d'encens...N'Gor reste une alternative pour ceux qui souhaitent visiter Dakar sans sombrer dans l'agitation du centre ville. 

L'île de N'Gor

L'île mythique accueille ses visiteurs dans un cadre exotique et tranquille. L'île de N'Gor est propice aux rencontres et aux échanges avec les artistes et les habitants de l'île. Elle mesure 200m de long sur 500m de large et abrite deux belles plages dont la plus petite est très reposante. Les passionnés de sports de glisse se réjouiront car du coté de l'océan atlantique la mer est beaucoup plus agitée. Dans le temps, l'île était une prairie pour les moutons et les dakarois s'y rendaient pour pique-niquer pendant les belles journées ensoleillées.

La traversée s'effectue en pirogues motorisées qui effectuent des allers-retours tout au long de la journée. Les gilets de sauvetage sont obligatoires. Comptez environ 500 F CFA.

La pointe des Almadies 

On peut rejoindre la pointe des Almadies en marchant (environ 1,5 km) et y découvrir une petite plage de rochers et de nombreux restaurants. Malheureusement, la pointe de la jetée n'est pas accessible aux visiteurs car un complexe hôtelier la réserve exclusivement à ses clients.

Yoff 

Le passage y est un peu obligé puisque l'aéroport international Léopold Sédar Senghor se trouve à Yoff. La ville est divisée en plusieurs quartiers. D'un coté les quartiers populaires de Yoff Layène qui rassemblent une masse incroyable de religieux pour la prière du vendredi après midi à la mosquée de la confrérie des Layènes et de l'autre coté les quartiers résidentiels de Yoff Warare appelés aussi Yoff océan.

Pour ceux qui envisageraient de se baigner à Yoff, il est préférable d'éviter car la mer est dangereuse. Vous pouvez, toutefois, vous rendre sur une petite plage à proximité de la mosquée Layènes ou acheter du poisson frais sur la plage de Yoff pêcheurs. L'île de Yoff, à quelques mètres de la côte, est déserte et ne peut être visitée.

Rufisque 

Ancien comptoir colonial, Rufisque séduit avant tout par son architecture. Les bâtisses coloniales ont gardé tout leur charme. Autrefois, la principale activité économique de la ville était la revente d'huile d'arachide que l'on entreposait dans les nombreux commerces. Si vous vous retrouvez coincé dans les embouteillages, pensez à vous arrêter quelques heures à Rufisque. Pendant la période d'hivernage, le risque d'inondation est présent du fait de la montée des eaux et des pluies abondantes.

Kayar 

Kayar est l'un des plus importants ports de pêche de la région de Dakar. Toute l'activité de pêche se fait sur la plage. Les pirogues multicolores débarquent les poissons et dans l'instant, ils sont pesés et emballés dans de la glace pour être transportés. La ville se trouve à une soixantaine de kilomètres de Dakar.

Lac Rose ou Lac Retba 

La visite du lac est incontournable. Le lac rose est une étendue d'eau où la concentration de sel est très importante. Cette source naturelle représente la plus grande ressource de sel du Sénégal. Lorsque le soleil brille au dessus de l'eau, le lac prend une teinte rosée. La couleur est produite par une cyanobactérie microscopique contenue dans l'eau du lac.

Le taux de sel contenu dans le lac Rose est équivalent à celui de la mer Morte. La collecte de sel s'effectue pendant une période spécifique de l'année. Le temps de la récolte, les saisonniers vivent dans des cases tout près du lac. Pour recueillir le sel, les sénégalais s'enduisent le corps de beurre de Karité afin de protéger leur peau contre les agressions du sel. Une fois récolté, le sel est transporté en pirogue vers la plage, les femmes vont débarquer le contenu en formant des dunes de sel sur la plage.

Si vous faites le tour du lac, vous découvrirez de petits potagers de choux et tomates cultivés par des Peulhs. Prenez également le temps d'observer l'agilité de cette peuplade dans l'exercice de la pêche à l'épervier. Attention cependant aux personnes que vous pourrez rencontrer, les alentours du lac sont mal fréquentés. Même si, en général, il n'y a pas de problèmes, soyez vigilent.


LA CASAMANCE


La fréquentation de la Casamance a fortement diminué depuis plusieurs années, plus précisément la zone entre la Guinée-Bissau et le fleuve Casamance. La situation géographique particulière de la région, enfermée entre la Gambie et la Guinée-Bissau, a été le refuge d'un mouvement rebelle. En 1997, les mines anti-personnel disséminées ici et là ont fait un nombre considérable de morts et de blessés. Des problèmes surgirent sur la parcelle du territoire située entre Ziguinchor et le Cap Skirring laissant la région dans une situation instable et inquiétante.

En décembre 2004, pour mettre un terme aux conflits et aux souffrances de la population casamançaise, le gouvernement de la république du Sénégal et le mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé un accord de paix qui prévoit la libre circulation des personnes et des biens en toute sécurité et la cessation de toute lutte et violence de la part des forces démocratiques de la Casamance. La signature de cet accord laisse entrevoir des jours meilleurs et un retour à la paix en territoire casamançais. Cependant, après des affrontements en 2006 non loin de Ziguinchor impliquant des factions rebelles du MFDC, les autorités ont fermé à la circulation les routes nationales 4 et 5 reliant Ziguinchor à la frontière gambienne entre 19h et 10h du matin.

La Casamance est la région la plus au sud du Sénégal et s'étend sur 29.000 km2. Aussi appelée « le grenier du Sénégal », le territoire est marqué par des rizières, des pluies abondantes, le fleuve Casamance qui le traverse, des terres fertiles. La Casamance offre de nombreux attraits : le climat tropical assez doux, la splendeur des paysages, l'authenticité et la richesse du patrimoine Diola, et la pratique de la pêche sportive.

On différencie la haute Casamance à l'est, de la basse Casamance à l'ouest.
Histoire de la Casamance
Les Mandingues expulsent les Diolas de l'empire du Mali au XIV ème siècle. Ces derniers s'installent le long du fleuve Gambie puis se dirigent vers le fleuve Casamance, plus au sud. Les Portugais atteignent le sud du pays après avoir résidé dans la presqu'île du Cap Vert et sur l'île de Gorée. 

En 1645, le portugais Gonçalo Gamboa Ayale ouvre le premier comptoir à Ziguinchor qui débouchera sur l'exploitation et le commerce des esclaves. Ce n'est qu'en 1836 que les Français s'intéressent à Karabane et aux transactions commerciales qui fleurissent dans le pays. Ils créent deux ans plus tard un comptoir à Sedhiou et <b>exploitent l'arachide et le caoutchouc</b>. Confrontés à la domination coloniale, les ethnies Mandingues et Diolas se révoltent et prennent d'assaut Karabane en 1858.

Les années suivantes, les colonisateurs se livrent à une concurrence féroce, les comptoirs passent d'une main à une autre. En 1861, la présence française sous les ordres d'Emile Pinet Laprade se fortifie en Casamance. En 1889, les Portugais, les Anglais et les Français signent des accords qui délimitent les frontières de la Guinée portugaise, de la Gambie britannique et de la Casamance.

D'un point de vue commercial, la zone maritime est idéale et attire de grandes entreprises qui s'y installent. Les Sénégalais qui cultivaient jusqu'alors le riz pour se nourrir, se retrouvent dans l'obligation de produire de l'arachide avec laquelle ils paient leur impôt. En 1907, Ziguinchor succèdent à Karabane et devient le principal chef lieu de la Basse Casamance. En 1912, la France partage le territoire en trois: la basse Casamance occupée par les Diolas et les Bainuks à Ziguinchor, la moyenne Casamance peuplée par les Mandingues et les Balantes à proximité de Sédhiou et la haute Casamance occupée par les Peulhs autour de Kolda. 

Les Diolas continuèrent leur bras de fer contre la colonisation jusqu'en 1914.Ils refusent toujours de cultiver l'arachide et de s'acquitter de l'impôt. Le roi M'Lomp et Aline Sitoé Diatta, tous deux à la tête de l'opposition sont emprisonnés entre 1942 et 1943. Le 4 avril 1960, le Sénégal déclare son indépendance.

Les Casamançais, sous le contrôle du gouvernement en place, revendiquent toujours leur indépendance. Ils désapprouvent les orientations du gouvernement qui, selon eux, favorise le développement des territoires au Nord du pays. Les manifestations orchestrées par les Diolas dégénéraient la plupart du temps. Le mouvement revendicatif des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) se crée au début des années 1980. Les années de 1980 à 1983 ont été laborieuses, les autorités sénégalaises essayèrent de maintenir l'ordre dans la région. 

Une longue période va s'écouler pendant laquelle les Casamançais vont être partagés entre pacifisme et rébellion. Le mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) se résigne finalement à réclamer l'indépendance de la région. Pour mettre fin aux conflits, le gouvernement et le mouvement des forces démocratiques de la Casamance annoncent un accord de paix qu'ils signeront en décembre 2004.
Les Casamançais
Ils sont 55.000 à vivre sur le territoire Casamançais. On trouve plusieurs ethnies, dont principalement les peuples Diolas, Mandingues et Peulhs mais aussi les Baïnuks, les lébous, les Sérères, les Balantes et les Bandjaks. Les Baïnuks et les Mandingues occupent la partie située à l'Est du fleuve Casamance et la cote Ouest près de Kafountine. Les Diolas et les Sérères quant à eux vivent dans la zone la plus à l'Ouest du fleuve Casamance et pratiquent le christianisme.
Traditions Diolas
Les Diolas accordent une importance singulière à la terre et à la nature. En majorité chrétiens, ils honorent les valeurs et les traditions de leurs ancêtres. Par le passé, ils étaient tous animistes (une âme réside dans chaque élément de la nature). Ils croient en Ata Emit, dieu créateur de l'univers à qui ils s'adressent par l'intermédiaire des Boekings (génies) pour protéger leurs terres et leurs descendants. Les cérémonies ont lieu dans les bois sacrés et s'accompagnent de prières et d'offrandes. Les événements extérieurs, favorables ou non, sont interprétés comme l'immixtion des esprits.

L'institution traditionnelle s'appuie sur le savoir des anciens. La société s'organise autour de la filiation et de l'instauration de classes d'âge. Le Bukut, rituel d'apprentissage, permet aux enfants de rejoindre le monde des adultes. Les valeurs telles que le respect des anciens, de la famille et des règles de la tribu sont enseignées aux plus jeunes. On leur apprend les chants, les grands principes religieux ainsi que la signification des cérémonies. Les cérémonies d'initiations des femmes sont différentes, le Kanébo permet aux jeunes mères de rejoindre les femmes prêtresses et d'honorer le fétiche Ehunia.

La basse Casamance 

Le contraste avec le Nord du pays est impressionnant, la basse Casamance offre des paysages très riches: bolongs, cocotiers le long des plages, forêts verdoyantes et d'immenses fromagers qui abritent les villages. La majeure partie de la population est chrétienne. Vous croiserez surtout des Diolas même si les ethnies présentes dans la zone sont deux fois plus nombreuses que dans le Nord du Sénégal.

Ziguinchor 

Ville administrative de la Casamance et ancienne cité coloniale, Ziguinchor, aux premiers abords, n'est pas très attrayante. L'atmosphère est plutôt calme pour une cité qui servait de passage aux négociants et aux touristes qui venaient s'y retirer quelques jours. Ziguinchor est une ville africaine typique comme on en trouve dans le reste du pays avec un centre et des quartiers pittoresques étendus (Lindiane, Colobane, Escale, Santhiaba...).

Un air de mélancolie flotte au-dessus de Ziguinchor, longtemps boudée par les visiteurs, la clientèle se fait de plus en plus rare, la vie économique a perdu de son intensité et malgré cela les hôteliers ne relâchent pas leurs efforts. Pendant les fêtes traditionnelles, Ziguinchor retrouve un regain de dynamisme.
A savoir
Le marché artisanal de Ziguinchor n'est pas l'un des plus intéressants et les prix des objets sont deux fois plus élevés qu'à Dakar.
A voir, à faire 
  • La cathédrale : L'architecture du bâtiment n'a rien d'exceptionnelle mais les messes Diolas au rythme des percussions valent vraiment le coup d'oeil.
  • Alliance Franco-sénégalaise : L'Alliance, construite entre 1994 et 1998, propose des activités éducatives et culturelles. L'architecture du bâtiment s'inspire des cases à impluvium Diola qui servaient à recueillir l'eau. La décoration intérieure est superbe : motifs géométriques inspirés des pagnes et des bâtons de circoncision Diola, reproduction de peintures murales anciennes, murs parés d'ornements traditionnels puisés dans la tradition casamançaise et sénégalaise. Quartier Nema, ouvert de 9h à 12h30 et de 15h à 18h30. Fermé le dimanche. Tél : 991-28-23
  • La bijouterie de Madame Lam : A l'entrée du marché artisanal, on ne s'attend pas à trouver une boutique aussi classe. Madame Lam propose des bijoux originaux en or ou argent.

Affiniam 

Vous atteindrez Affiniam en pirogue et après une petite marche sur une terre aride. Le village authentique, bordé par les bolongs, parsemé de cultures et abrité par de grands fromagers, s'étend sur plusieurs kilomètres de verdure. De superbes balades sont à faire dans les environs, vers le barrage chinois et l'île aux oiseaux. Le lieu est propice à l'exploration de la faune et de la flore< et à la compréhension du mode de vie des habitants. Les villageois ont un sens incroyable de la débrouillardise. Ils utilisent les richesses naturelles comme ressources et arrivent à créer des choses étonnantes.
A voir 
  • Le barrage chinois : Dans le but de préserver les rizières, d'irriguer les terres et d'empêcher l'écoulement du sel dans le fleuve lors de fortes marées, des ingénieurs ont construit un énorme barrage.
  • L'île de Djilapao : Petit village de pêcheurs paisible, entièrement reculé dans un paysage naturellement riche où les habitants vivent librement de la pêche et des cultures. La maison de Jean est la grande curiosité du coin. Il a construit une case à étages en terre et argile et il a réalisé plusieurs sculptures impressionnantes et tableaux qui ornent les murs de sa bâtisse.

Thionk Essyl 

C'est un village tranquille divisé en une multitude de quartiers avec, d'un coté le village traditionnel et de l'autre coté, d'autres quartiers mieux lotis. On y rencontre des villageois fort sympathiques qui vous racontent l'origine du nom donné au village.

Bignona

Ville étape sur la route qui mène à Banjul, Bignona ne présente pas d'intérêt majeur si ce n'est pendant les <b>festivités</b> casamançaises comme le beweng (rituel de la mise en grenier des récoltes) ou le « zulane » qui célèbre le Roi d'Oussouye.

A faire 

Au départ de Bignona, balades à travers la forêt classée des Kalounayes et, à quelques kilomètres, vers les villages de Marsassoum et Koubanao.

Baïla 

Sur la route qui mène aux belles plages de Kafoutine et d'Abéné, Baïla, anciennement appelée Banerin, a été renommée Baïla (vainqueur) par les combattants Mandingues. Baïla est très peu visitée car la route qui conduit au petit village isolé est en très mauvais état. Les balades dans le village vous guideront certainement jusqu'au fromager sacré vieux de quatorze siècles.

Diouloulou

Village étape sur la route entre Bignona et Kafoutine, Diouloulou est au croisement de la route goudronnée qui vous emmène vers les plages et celle en direction de la Gambie.

Abene 

Le village traditionnel d'Abéné bénéficie d'une température agréable et d'une belle plage. Un tantinet plus calme que Kafoutine, Abéné se caractérise par un brassage ethnique de Diolas issus des îles Karones et une population Mandingue. 

Le grand festival culturel d'Abéné a lieu tous les ans en fin d'année. Il rassemble des artistes sénégalais, gambiens, guinéens et attire de nombreux visiteurs européens. Vous aurez l'occasion de découvrir les performances artistiques des différentes ethnies, de comprendre le mode de vie et la culture des casamançais et de vous initier aux danses et percussions traditionnelles. L'immense fromager vieux de plusieurs siècles occupé par les singes vaut également le coup d'oeil.

Kafoutine 

Kafoutine est un village de pêcheurs bordé par des filaos. Idéal pour les touristes qui recherchent le repos et la tranquillité. De nombreux campements ont vu le jour en bordure de plage mais le lieu est encore préservé. L'endroit est connu pour sa proximité avec les superbes îles Karones recouvertes d'une nature exubérante et de mangroves. C'est sur ces îles que poussent en grande quantité des substances pas très licites tel que le cannabis. En soirée, les habitants des villages voisins se déplacent jusqu'à Kafoutine pour boire un verre ou faire la fête.
A voir 
  • Le Bateau-Batik : Lieu de rencontres et d'échanges, atelier de production de tableaux et d'artisanat (tissus et vêtements), le Bateau-Batik initie les visiteurs aux techniques de confection de batik. Face à une vieille épave, à 5 minutes de la plage de Kafoutine en plein coeur d'une végétation tropicale riche. Compter 3 000 F CFA pour une heure de cours. Tél. : 936-96-20
  • Le centre artisanal : En se dirigeant vers la plage, boutique d'artisanat (batik, djembé) en bord de route.
A faire  
Excursion jusqu'à la presqu'île aux oiseaux et la réserve ornithologique de Kassel.

Cap Skirring 

Les plages du Cap Skirring sont réputées pour être les plus belles du pays mais aussi celles les plus fréquentées de Casamance. Immenses plages bordées de cocotiers à perte de vue, le Cap Skirring communément appelé le « Cap » par ses habitants, est avant tout une station balnéaire agréable. Vous n'y apprendrez pas grand chose sur la culture casamançaise. Si vous avez eu votre dose de farniente et que vous souhaitez voir autre chose, n'hésitez pas à négocier une demi-journée de pêche avec les pêcheurs, cela se révèlera être un moment fascinant.

Kaborousse 

A trois kilomètres du Cap Skirring, le village typique de Kabrousse, frontalier avec la Guinée Bissau, est situé entre mer et fleuve. Les 6 000 habitants, en grande majorité animistes, organisent régulièrement des fêtes et luttes authentiques (mariages, naissances). L'histoire nous ramène aux origines de Kabrousse et à la légende de la reine Aline Sitoé Diatta qui, guidée par des voix et des visions, lutta contre le pouvoir colonial. A la tête du mouvement de résistance, elle proteste contre le paiement de l'impôt, la culture de l'arachide imposée par les colons et prône le retour aux valeurs anciennes et à l'égalité hommes-femmes. Elle finira par mourir d'un scorbut en 1944 après une guerre acharnée.

Djembereng

Joli village côtier à 10 km au Nord du Cap Skirring, Djembereng est encerclé par de gigantesques fromagers. Les villageois vivent de manière traditionnelle, ils récoltent du vin de palme et cultivent le riz. Plage magnifique, superbes balades vers les villages de Bouyouye et Nikine et à pied en partant du Cap Skirring vers Djembereng en empruntant la piste ou en longeant la plage.
A voir 
La messe Diola le dimanche, très animée, choeurs magnifiques.

Karabane

Autrefois le « Joola » assurait la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor via l'île de Karabane et il était emprunté par de nombreux banas-banas venus revendre leurs marchandises au marché. Depuis le naufrage, en 2002, l'île n'étant pas accessible par la route, l'Omega a pris le relais.

Dans l'estuaire du fleuve Casamance, l'île de Karabane est un banc de sable parsemé de palétuviers, fromagers et cocotiers. Premier comptoir français, Karabane fut également la capitale de la Casamance il y a près d'un demi-siècle. Si l'on va à Karabane, c'est certainement pour l'atmosphère du lieu que l'on dirait perdu au milieu de nulle part, ici c'est le calme plat, pas de voiture, pas de route ni même d'électricité, le temps semble s'être arrêté. On aime l'île pour ce qu'elle dégage, on y perçoit une petite agitation qui prend la forme de frémissements. Le village a des airs de petit paradis. Les Carabanais, Diolas du Kassa et agriculteurs pour la plupart, accordent de l'importance à la terre et ont conservé leurs croyances ancestrales animistes.

De belles balades sur l'île à la découverte des monuments historiques: l'église bretonne, le vieux cimetière colonial et l'ancienne prison des esclaves. L'île dispose également d'une magnifique plage déserte.

M'lomp

Tout le monde vous dira que les principaux attraits de M'lomp sont les cases à étages disséminées ici et là dans le village. Pour dire vrai, il n'y a pas autant de cases à étages que l'on serait amené à le croire. Les Diolas, connus pour l'architecture traditionnelle de leur habitation, rusent d'ingéniosité et émerveillent par leur talent (colonnes en terre incrustées de gravures et de dessins peints).

M'lomp, c'est aussi un village ombragé d'immenses fromagers aux racines exubérantes qui lui confèrent un caractère paisible.

Oussouye 

A 40 Km de Ziguinchor, Oussouye est la capitale de la région du Kassa et le chef lieu du département. Les forêts touffues, recouvertes d'énormes fromagers et manguiers renferment de nombreux lieux sacrés animistes. Une fois par an, juste avant la saison des pluies, les habitants d'Oussouye et des villages environnants se réunissent en l'honneur du chef du royaume. Personnalité énigmatique vêtue de rouge et munie d'un bâton en paille, chef politique et guide religieux, il organise aussi la vie des villages, planifie les cérémonies et les rites sacrés. Une semaine entière est consacrée aux festivités : tournois de lutte traditionnelle, danses et chants.
A voir, à faire 
  • Les cases à impluvium de l'île de Eloubaline.
  • Le parc national de la Basse Casamance : 5 000 ha de forêt, une des plus denses du Sénégal avec ses manguiers, irokos et fromagers. Panthères, servals, buffles, phacochères, singes, hippopotames, reptiles et de nombreuses espèces d'oiseaux y cohabitent. Sur la route de Kabrousse, à 10 Km d'Oussouye. Un endroit magnifique qui fait penser aux forêts Sierra Leonnaise, un coin de paradis qui vous plonge dans une ambiance résolument différente de ce que vous allez voir au Sénégal. Sûrement une des plus grandes merveilles proposées par la nature au Sénégal avec le Niokolo, le Badiar et le Parc du Djoudj.

La haute Casamance

La Haute Casamance est une région peu fréquentée des touristes excepté pour ceux qui apprécient la chasse. Les routes sont infernales, à en décourager plus d'un, et pendant l'hivernage, les pistes sont quasi impraticables. La région, plus à l'Est, se distingue de la Basse Casamance par un paysage de savane forestière. Vous rentrez dans les terres où règnent les cultures du coton, du mil, et de l'arachide.

Kolda

Le passage à Kolda n'est pas essentiel. Cette grande ville de 60 000 habitants découpée en multiples quartiers ne présente pas un grand intérêt pour le visiteur si ce n'est pour ceux qui souhaitent faire une courte pause sur la route qui mène de Tambacounda à Ziguinchor. Cette région est surtout une zone de chasse mais on peut également y voir des usines d'égrenage de coton.

Sur place, vous trouverez de nombreux services : poste, restaurants, magasins. Vous pourrez également visiter les vestiges de châteaux et de palais représentant l'histoire de la région et constater le melting-pot ethnique de la ville où se regroupent Joolas, Peulhs, Wolofs, Mandingues...

Vous pourriez partir à la découverte du superbe parc national du Niokolo Koba en partant de Kolda mais l'état des routes est tellement désastreux qu'il vaut mieux y renoncer.

Sedhiou

Plus proche de Ziguinchor que Kolda, Sedhiou est une petite ville qui mérite qu'on lui accorde un peu de temps. La vue du fleuve Casamance qui traverse la ville au petit matin, le style de ses bâtiments, son côté historique, la verdure et les rizières présentes aux alentours peut enchanter le touriste passé par là par hasard.

La dimension culturelle est importante à Sedhiou qui est aussi un carrefour entre différentes ethnies. La ville organise ainsi régulièrement « Les journées culturelles de Sedhiou », événement qui est une occasion pour le rassemblement de nombreux participants venus de toutes parts et qui reflète la richesse et la pluralité de son patrimoine culturel et ethnique.

Velingara

Velingara est surtout une ville étape entre Tambacounda et Kolda, peuplée principalement de Peulhs et de Mandingues. C'est une localité qui possède un certain dynamisme au niveau du commerce des produits agricoles régionaux. Malgré cela, Velingara reste une cité rurale assez pauvre et ne constitue le plus souvent qu'une base pour la visite de Basse-Santa-Sù en Gambie.

A noter que la ville est construite au centre d'un cratère de 48 km de diamètre causé par une météorite et qui date de plusieurs millions d'années. Certaines ballades valent le coup d'oeil dans les environs spécialement pour les différentes espèces d'oiseaux que l'on peut apercevoir.

Medina Gounass

Ville sainte, très pauvre et ne bénéficiant pas d'une bonne réputation, Medina Gounass a longtemps été le repère des braconniers, protégés dans le temps par des marabouts influents qui trouvaient ainsi une source de revenus non négligeable. Les problèmes de l'eau et de la misère sont aujourd'hui les principaux fléaux contre lesquels la ville doit lutter. Le principal attrait de cette ville réside dans son côté religieux avec notamment la grandiose mosquée de Medina Gounass.


LA PETITE CÔTE 


Au sud de Dakar, la région attire les touristes par ses plages calmes, ses grands complexes touristiques et pour ceux qui fuient le tourisme de masse, il y a de nombreux petits hébergements de charme. Face à la mer, on peut observer les somptueuses résidences et villas appartenant aux Dakarois et aux Français. Pour apprécier d'avantage la petite côte, il faut faire le tour des villages les plus éloignés comme M'bour, Nianing, Popenguine, Toubab Dialao...

Toubab Dialao 

Ce village de pêcheurs, à quarante-cinq minutes de Dakar, est destiné à un tourisme local qui fait la joie des sénégalais. Le village offre un paysage magnifique. L'expression artistique tient une grande place à Toubab Dialao. L'accès au village se fait uniquement en voiture car malgré la route aucun bus ne dessert Toubab Dialao.

Popenguine 

Popenguine est un agréable village en bord de mer à soixante kilomètres au sud de Dakar. Pour préserver les richesses naturelles, un groupement de femmes milite pour la protection de la nature. Chaque année, le village est le lieu de rendez-vous de pèlerins qui viennent prier devant la vierge noire. Ces pèlerins effectuent une marche symbolique de Dakar jusqu'au lieu de pèlerinage à Popenguine.
A voir, à faire 
  • Pêche en mer : adressez-vous directement aux piroguiers sur les bords de plage.
  • La réserve de Bandia : En plein coeur de la forêt africaine du Grand Baobab, la réserve de Bandia recouvre plus de 500 hectares et 35 km de pistes. La réserve est localisée à 65 kilomètres de Dakar sur la route principale qui mène à M'bour. Vous découvrirez de nombreuses espèces d'oiseaux : petit calao à bec rouge, merle métallique, héron cendré et admirerez les rhinocéros blancs, les phacochères, les singes verts....Elle est ouverte tous les jours de 7h30 à 19h30 ce qui vous laisse tout le temps pour observer et photographier les plus beaux spécimens. Comptez approximativement 2h30 pour faire le tour de la réserve de Bandia. Il est préférable de s'y rendre soit très tôt le matin soit en fin d'après midi sinon vous risquez de repartir bredouille. Pendant la saison des pluies, des véhicules 4x4 avec guide et chauffeur peuvent être loués. Compter 7000 F CFA pour l'adulte et 3500 F CFA pour l'enfant de moins de 12 ans. Pour la location de 4x4, se renseigner sur place. Tél : 638-22-76

La Somone 

La Somone est un havre de verdure et de couleurs étincelantes. Les longues plages, les petits établissements hôteliers, les activités, les restaurants et glaciers font de la Somone une station balnéaire agréable et tranquille. Les habitants tentent de préserver le lieu de constructions hôtelières gigantesques pour conserver le charme authentique de cette perle rare.

Saly Portudal 

Que dire de Saly ? Quant on évoque Saly Portudal, certaines images pas nécessairement agréables nous viennent à l'esprit. Saly Portudal représente le tourisme de masse dans toute sa splendeur. Les grands hôtels standing avec piscine se suivent le long de la plage. L'atmosphère y est toutefois familiale et conviviale. Tous les sports nautiques sont envisageables à condition d'y mettre le prix. N'espérez pas découvrir la culture sénégalaise à Saly. Paradis des amoureux du farniente et de la bronzette, il n'y a pas grand chose à faire. Si séjourner pendant une semaine en farniente n'est pas dans vos habitudes, dirigez-vous plutôt vers d'autres villages pour apprécier les richesses culturelles du pays.
A faire 
  • Pêche : Les clubs de pêche proposent des sorties en mer pour vous initier aux différents types de pêche. L'expérience est forte en émotion et marquante. Les prix varient selon le type de pêche. Les tarifs de la pêche au gros seront plus élevés car ce type de pêche nécessite des équipements et un bateau plus importants.
  • Le marché artisanal de Saly : A l'intérieur du marché et dans les petites boutiques environnantes, vous pourrez acheter des djembés, du tissu, des statuettes et des « soit disant » antiquités. Attention : Ne tombez pas dans le piège des vendeurs qui vous racontent monts et merveilles, les antiquités pourraient être fausses.

M'bour 

A 80 Km au Sud de Dakar, Mbour est le port de pêche le plus actif du pays. Mbour est le lieu privilégié des touristes amateurs de pêche au gros. La ville est sale et encombrée mais on aime quand même les petites rues en terre impraticables pendant la saison des pluies, l'agitation des chèvres, des marchands et des calèches que l'on peut emprunter pour se rendre d'un point à un autre. La calèche est le seul moyen pour visiter Mbour et ses faubourgs. Pensez bien évidemment à négocier la course, sachant qu'un petit trajet en calèche n'excède jamais 300 F CFA.
A faire  
  • Le port de pêche de Mbour : Le plus grand port de pêche du Sénégal est un lieu très animé. Envahis par des hordes d'enfants brailleurs, l'agitation du marché est à son comble lorsque les pirogues arrivent vers 18h. Les pêcheurs s'activent pour débarquer les caisses de poissons étincelants qui débordent de langoustes, espadons, thons, marlins... Les femmes quant à elles s'affairent sur le bord. Elles écaillent et vident les poissons puis les fument ou les salent. Rien de plus intéressant que de passer quelques heures sur le vieux port de Mbour pour observer les procédés de fumage et la conservation des poissons.
  • Le marché de Mbour : Le marché se trouve à proximité du port. On peut y acheter de nombreux objets confectionnés à partir de choses provenant de la mer (coquillages).

Nianing 

Nianing est un petit village reposant et tranquille. A 8 Km au sud de Mbour, Nianing est le deuxième pôle touristique de la petite côte avec un complexe hôtelier de plus de 200 bungalows. Que les amateurs de petite hôtellerie se rassurent, on trouve également à Nianing de petites pensions aux couleurs locales qui initient les touristes aux activités et coutumes du village.
A voir  
  • Chez Samba Dieng : Samba tient une boutique d'antiquités et de souvenirs. Prenez le thé dans la boutique et laissez vous conter par Samba l'histoire de l'Afrique et des ethnies du pays. Vous pourrez acheter des objets en ébène et en tek en toute tranquillité, loin de l'agitation des grands marchés dakarois.

Joal-Fadiouth

Joal-Fadiouth est l'association de deux villes: Joal, ville où est né le poète et ex-président sénégalais Léopold Sedar Senghor, et Fadiouth, l'île aux coquillages. Les deux villes sont reliées par un long pont en bois (800 mètres), seul moyen à emprunter si l'on souhaite se rendre sur l'île.

Joal

La ville n'a pas de grand intérêt si ce n'est être la ville natale de Senghor. On peut toutefois visiter la maison natale de son père. Si vous avez un moment, baladez vous le long du port et observez le retour des pêcheurs. Spectacle agité et captivant.

Fadiouth

Fadiouth, île situé face à Joal, est un village de pêcheurs qui mérite sans conteste qu'on s'y attarde quelques temps. Les habitants de l'île racontent qu'à l'origine les femmes pêchaient des coquillages qui servaient à couvrir les sols et à empêcher l'affaissement de l'île. Les sols blancs recouverts de multiples couches de coquillages scintillent et craquèlent sous vos pas. Pour rejoindre Fadiouth, empruntez le pont en bois. La traversée est gratuite. Avant de prendre le passage, nous vous conseillons de prendre un des guides de Fadiouth, seuls habilités à faire visiter l'île. 

Conseil : prévoir des lunettes de soleil pour éviter tout éblouissement car la lumière reflète sur le sol étincelant.

L'activité touristique est très développée sur l'île. Les habitants vivent correctement de cette activité et un comité du tourisme a été créé pour réglementer les visites guidées et les activités de l'île. Le village est un endroit préservé d'une beauté incroyable, on ne peut que s'y sentir bien. Les coquillages sont présents partout, sur les sols et les murs des maisons. Pour vous détendre autour d'un pique-nique et profiter du soleil, laissez-vous conduire par un piroguier sur un des îlots inhabités à proximité de Fadiouth.
A voir 
  • L'église : Si vous êtes sur l'île le samedi ou le dimanche, rendez vous à l'église pour assister à la messe Sérère dont certains chants et psaumes sont prononcés en français et pour écouter les airs de la chorale aux rythmes du djembé.
  • Le cimetière : Situé sur un îlot, le cimetière est accessible depuis Fadiouth par un deuxième pont. Vous observerez en haut de la colline des tombes éblouissantes recouvertes de coquillages. Au sommet de la butte, contemplez le panorama : d'ici vous apercevrez le superbe village de Fadiouth, les ponts en bois et, plus loin, les greniers à mil qui servaient, autrefois, à préserver les récoltes.


REGION DE SAINT LOUIS 


Cette région qui longe le Nord du Sénégal est considérée comme une des merveilles du pays. Le miracle du fleuve ayant créé des marécages, des forêts et une faune aussi rare qu'incroyable en plein désert est une des principales attractions de la région. Les vestiges colonialistes présents dans les villes alentours sont également une visite nécessaire pour comprendre l'histoire du pays au travers des forts, des quais et des renforcements construits pour protéger le pays des invasions maures. Les gens sont très accueillants et n'hésiteront pas à vous raconter les récits et légendes du pays ou vous faire découvrir des endroits étonnants.

Saint Louis 

Une des localités les plus charmantes du Sénégal. Calme, belle et mystérieuse, la ville de Saint Louis est divisée en trois parties distinctes : le continent, l'île, et la Langue de Barbarie. Bien qu'ayant une importance culturelle, historique et touristique inestimable (la cité a été classée par l'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'Humanité), on ne compte que 190 000 habitants à Saint Louis. 

Si en visitant l'île on peut avoir l'impression qu'elle est un peu à l'abandon, on succombe immédiatement à son envoûtement: l'île centrale est le noeud historique de la cité et il y a mille choses à admirer, apprendre et découvrir : des maisons à balcon en fer forgé, des arcades et vérandas, des jardins sous les fleurs, des calèches à clochettes qui parcourent les rues de la ville, des façades décorées, et encore bien d'autres choses qui attireront inévitablement votre fascination.

L'île de Saint Louis prit véritablement son essor après l'occupation anglaise, au 18eme siècle, quand les français commencèrent le commerce des esclaves. Saint Louis y joua un grand rôle avec près de 2 000 esclaves qui passaient par son port chaque année. Mais, plus important que l'esclavage, le commerce de la gomme d'acacia s'installa à Saint Louis et fit de la ville une cité d'échanges, de négociations et de tractations qui réunissaient énormément d'intermédiaires. De nombreuses maisons du commerce s'installèrent alors sur l'île et cette dernière fut transformée sous l'influence des Bordelais et notamment Maurel et Prome. La ville changea et on peut encore aujourd'hui observer deux facettes différentes avec les magasins côté rue et le comptoir côté fleuve. 

La nomination de Faidherbe comme gouverneur en 1854(fin politique et grand bâtisseur qui va prôner la collaboration Europe-Sénégal pour développer la région, il marquera jusqu'à aujourd'hui la région de son empreinte), l'investissement dans l'arachide quelques années plus tard et la montée du tourisme ont permis de relancer l'économie locale. Longtemps capitale du Sénégal et de l'AOF (Afrique Occidental Française), Saint Louis a aujourd'hui perdu ce titre mais en garde de vives traces.

A savoir 

Symbole du métissage de la ville, les sygnares, ces métisses aristocrates au teint plus pâle que leurs congénères sénégalais, sont considérés comme une classe aisée et à part, revêtant les plus beaux habits et ayant les meilleures manières. Noblesse, allure et élégance définissent ainsi les sygnares et par là même, la ville de Saint Louis.

L'aéroport de Saint Louis fut utilisé par le fameux Jean Mermoz de 1927 à 1936 qui est devenu très célèbre dans la région.

Les quartiers de St Louis 
  • Sor : Partie de la ville située sur le continent, ce quartier s'est construit plus récemment. Derrière ses allures de bidonville, on peut découvrir une verdure très fournie qui laisse l'impression que Sor est un peu le Jardin de Saint Louis. Mais le quartier fonctionne comme une ville à part entière et on peut ainsi répérer un tas de charmantes villas, d'hôtels ou de restaurants. Le marché de l'avenue du Général De Gaulle est une des attractions principales du coin.
  • Le Nord de l'île : Les trois splendides bâtiments coloniaux du palais de la justice, de la mairie et de l'assemblée régionale montrent à quel point le Nord de N'Dar est  important économiquement et administrativement pour la ville. Les rues sont propres et les bâtisses pleines de charme, coté rue comme coté quai avec pleins de petits commerces : restaurants, boulangeries, hotels, clubs... Une mosquée a été construite malgré l'opposition du pouvoir colonial d'antan. Plus au nord, là où le sable ronge les rues, vous découvrirez l'ancien quartier des esclaves, très populaire et à ne pas manquer.
  • Le Sud de l'île : Quartier résidentiel, avec de splendides bâtisses bien entretenues mais aussi des maisons vétustes où la nature à repris ses droits. Le mélange des deux donne un charme bien particulier à ce quartier plus huppé qui abrite aussi une mosquée du plus simple acabit.
A voir, à faire  
  • « Festival du Jazz » (en mai ou juin) : C'est un évènement majeur pour le Sénégal et même pour l'Afrique. Il a une renommée internationale et des artistes reconnus de tous les pays viennent s'y produire. Il en résulte une forte effervescence dans la ville. Les hôtels sont complets et les commerces en agitation. La population double pratiquement à cette période, la musique se joue partout dans les rues et on peut ainsi se balader dans la ville au rythme des différents styles de musique proposés.
  • « 123 Musique » (novembre) : Un évènement musical important qui tend à imiter le festival du Jazz.
  • Le centre de recherche et de documentation du Sénégal qui raconte l'histoire et la préhistoire du pays à travers l'archéologie, la musique, les tissus, le fleuve, la faune, la flore ou les ethnies du pays. Très enrichissant. A ne pas rater si on veut beaucoup apprendre sur le Sénégal.
  • Mini croisière de charme en catamaran à 25 000 CFA par personne avec entrée, boisson et repas compris. Relaxant et agréable pour découvrir la ville tranquillement.
  • Les régates : Ce sont des courses de pirogues organisées tous les ans sur le fleuve Sénégal après la Tabaski. Un spectacle étonnant pour les passants !
  • Les anciens ateliers de la marine qui ont été transformés en espace culturels et où se déroulent de nombreux spectacles.
  • La croisière à bord du Bou El Mogdad : ce bateau qui naviguait dans les années 50 entre Saint Louis et Podor, desservant tour à tour les comptoirs coloniaux et transportant marchandises et personnes à son bord, a récemment repris du service sur les eaux du fleuve Sénégal, vous permettant de parcourir un trajet chargé d'histoire.

Le désert de Lompoul 

A 50 km au sud de Saint Louis, le temps semble s'être arrêté sur les teintes rouges du désert de Lompoul. Les dunes se succèdent, majestueuses, non loin de l'océan. Un petit désert au charme authentique, des paysages enchanteurs à parcourir à dos de chameau, une immensité silencieuse et vertigineuse que l'on aime explorer aux premières lueurs du jour ou pour s'émerveiller du spectacle du soleil finissant sa course sur les dunes de sables. 

A voir, à faire 
  • Le Gîte de Lompoul a installé deux campements au pied des dunes, d'une douzaine de tentes chacun. Vous dormirez sous des Khaimas, grandes tentes mauritaniennes pour 2 ou 3 personnes. Hébergement en demi pension ou pension complète. Le campement dispose d'un restaurant et propose des grillades sur la plage en journée. A la tombée de la nuit, veillées africaines rythmées par les djembés autour du feu. Au programme de ce séjour : balades à pied ou à dos de chameau dans le désert, visite du marché hebdomadaire au village de Lompoul sur Mer, baignade sur des kilomètres de plages vierges.

Langue de Barbarie 

De par sa situation de dernière parcelle de terre entre l'océan, la terre et le fleuve, l'Île de Ndar a quelque chose de mystique. La plage de Sal tout au nord en est la parfaite représentation avec ses quelques arbres faisant face à l'immensité marine sur cette ligne de sable semblant continuer à l'infini. Un paysage magnifique. La porte de l'île, dessinée par Eiffel (tout comme le pont Faidherbe qui relie l'île au continent) et la place Faidherbe, coupent Ndar en 2 parties inégales.

Au Sud, Ndar Toute : Un petit aspect de village de pêcheurs comme on peut en voir dans les environs de Dakar. Des ruelles où le sable a entamé son avancée, des plages où il fait bon se promener et se reposer et un marché proposant toutes sortes de produits (écorces, poissons, textiles, viande...) qui concentre l'activité de la partie calme de l'île Ndar, c'est là l'image de la partie Sud de l'île, plus tranquille que la partie Nord.

Au Nord, Guet Ndar: Un autre aspect du village de pêcheurs avec une population plus nombreuses, des rues pas très propres et une pauvreté plus marquée. Mais c'est le côté rustique et attirant des pirogues et des filets entassés dans les petites ruelles et des pêcheurs qui s'affairent à la tombée du jour pour débarquer leur poisson, qui prendra bien vite le dessus.

On découvrira ainsi le cimetière des pêcheurs, un lieu magique, insolite par sa beauté et imposant le respect. En tirant vers le nord, vous verrez le paysage devenir plus clair, plus naturel et les plages de sable reprendront le dessus pour côtoyer l'Océan à l'infini.

A voir 
  • Parc national de la langue de barbarie : Territoire de 30 km tout au sud de l'île de Ndar composé de dunes sablonneuses plantées d'acacias, de filaos ou de palmiers. Vous pourrez découvrir de nombreux oiseaux (aigrettes, hérons, cormorans, pélicans, sternes, flamants rose, goélands railleurs, balbuzzards...) mais aussi des mammifères (phacochères) et des reptiles (varans, tortues vertes, luths) protégés dans la région du parc. En période de migration (entre mai et août), le parc se recouvre littéralement d'oiseaux qui viennent se reproduire. C'est à cette période que vous pourrez le mieux les observer. Pour ne rien manquer, mieux vaut avoir un bon guide.

Réserve de Guembel 

A 14 km au sud de Saint Louis, cette réserve de faune de 720 hectares est constituée de lagunes, d'arbres et de marécages. Il abrite toutes sortes d'espèces animalières en voie de disparition : gazelles de Dama, tortues Sculata (animal vénéré au Sénégal), singes rouges, renards pales, phacochères, écureuils, avocette, barge à queue noire, pluvier argenté...

Parc du Djoudj 

Si vous n'en visitez qu'un seul dans la région, retenez celui-ci! A 70 km au nord de Saint Louis, ce parc de 16 000 hectares est la troisième réserve ornithologique du monde et fait partie du patrimoine de l'UNESCO< depuis 1980. Près de 350 espèces d'oiseaux (flamants rose, pélicans, hérons, aigrettes, oies de Gambie, martin pêcheurs, grands cormorans, aigles pêcheurs, balbuzards, grues cendrées, spatules, ibis, sarcelles, etc.) sont réunies dans ce parc situé dans le delta du fleuve et qui comprend affluents, criques, lacs, bassins, marécages et bouquets de roseaux, ainsi que la savane boisée des alentours.

Le parc vous permettra également de rencontrer un certain nombre d'animaux : gazelles, phacochères, chacals, varans, singes, crocodiles et pythons si vous êtes « chanceux ». Le meilleur moment pour observer la faune du parc est la période de migration de décembre à avril (janvier-février tout spécialement). 

Pour mieux découvrir le parc plusieurs solutions s'offrent à vous : dormir sur place à l'hostellerie du Djoudj ou à la station biologique, prendre un guide ou louer une pirogue. Les droits d'entrée et le laissez-passer s'élèvent à 11 euros approximativement si vous venez en véhicule, sinon ils sont de 3 euros, une somme dérisoire pour une telle découverte. N'oubliez pas de vous armer des indispensables jumelles. Pour ceux qui aiment la nature, cette visite risque d'être inoubliable.

Bakel

Anciennement considérée comme la porte vers le Mali, Faidherbe en fit la ville de la résistance contre les envahisseurs maures en la renforçant. Bakel garde encore aujourd'hui les contours donnés par Faidherbe. La ville était également un lieu d'échange et de négociation pour le troc et la vente de produits entre Saint Louis et les frontières avoisinant Bakel : sucre, sel, arachide, mil, or, savon, poudre, argent, ivoire peaux, coton se retrouvaient au centre des tractations. C'est quand le chemin de fer détourna son chemin vers le Sud que l'activité régnant à Bakel disparu.

Vous pourrez visiter le fort Faidherbe où siège actuellement la préfecture et où la vue surplombe le fleuve et le village opposé. A voir également la maison de René Caille, transformée en musée et d'où la vue est encore plus splendide. D'ici vous ne manquerez pas de contempler cette ville chargée d'histoire.

Bango 

Un site magnifique au milieu des marécages, du fleuve et des roseaux. La faune et la flore sont les principales attractions de la région et une balade au milieu de cette végétation vous permettra peut-être d'apercevoir l'hippopotame de Bango, peut-être le seul représentant de son espèce dans la zone !

Matam et Ourossogui 

La chaleur y est insupportable. Matam est considérée comme la plus grande ville de la région de par sa proximité avec le fleuve, mais c'est Ourossogui, pôle commercial et important carrefour entre le Ferlo et le fleuve qui est aujourd'hui bien plus dynamique.

Matam porte encore les marques de l'occupation coloniale mais ces dernières ont plutôt tendance à tomber en ruines et la misère environnante ne fait qu'aggraver le portrait. L'agriculture et le travail du fer sont les deux principales activités de la région mais elles ne lui permettent pas de « sortir la tête de l'eau ».

Mbakhana

Un ancien centre industriel de l'Afrique de l'Ouest très important et maintenant principalement constitué d'usines désaffectées mais qui a été remis à jour dans le cadre d'un projet touristique. Vous pourrez dorénavant faire le tour des principales usines du village grâce à des visites guidées et constater les systèmes d'usine à vapeur ou de pompe à eau anciennement utilisés. Une visite à ne pas manquer si vous passez quelques jours dans la région de Saint Louis.

Podor 

Parcelle de terre située entre deux bras du fleuve Sénégal, cet ancien port fluvial à l'activité importante à l'époque coloniale était un pôle de commerce avec une position stratégique. Proche des émirats maures et du Walo, le commerce de la gomme, de l'esclavage, de l'or et de l'or blanc (ivoire) étaient des activités rentables pour la ville à l'époque de la colonisation anglaise. Sous la colonisation Française, ce fût un nid de la résistance mais Faidherbe en fit une ville forte qui permit de libérer la ville de Matam, alors assiégée.

Podor a aujourd'hui perdu son importance coloniale. La ville a été classée patrimoine de l'Unesco et représentera une visite importante si vous souhaitez découvrir l'histoire du pays. Elle porte encore les séquelles des luttes coloniales dans ses murs et bâtiments. Le climat y est dur et le vent de sable qui souffle en permanence lié à l'éloignement de la ville du reste du Sénégal a fait que la population tourne quelque peu en rond : les seuls activités sont l'élevage et la pêche. Les alentours marécageux et sauvages sont un coin propice à la pêche et aux balades au milieu de la nature.

A voir 
  • Le Fort : La première construction faite par David en 1745 fut rasée par Faidherbe pour des raisons stratégiques et c'est maintenant cette forteresse empreinte de mystère qui vous permettra d'admirer la vue des alentours, splendide ! 
  • La Mosquée : A une vingtaine de kilomètres de la ville, vous trouverez une mosquée de type soudanais construite en banco, la visite n'est pas une obligation si vous êtes pressés.

Richard-Toll

Cela veut dire « jardin de Richard » en Wolof, effectivement Richard Toll se démarque du paysage désertique environnant par ses nombreuses cultures de canne à sucre, pommes de terre, maïs, mangues, bananes, etc. rendues possibles par le barrage sur le fleuve et le réseau d'irrigation que la ville a su développer. 

C'est la canne à sucre qui est le fer de lance de la production de cette ville de 60 000 habitants dont elle fait vivre 12 000 d'entre eux. Autrefois siège de l'administration coloniale, la ville est devenue aujourd'hui un centre industriel avec sa production de sucre.

A voir
  • La Maison du Baron Jacques Roger : La résidence de vacances du Baron a été construite en 1824 et son côté insolite réside dans la grandeur et la beauté du site. Perdue dans la verdure sur une île, les mots détente et silence régnaient déjà à l'époque du Baron. Une façade monumentale avec des colonnades, un grand escalier et des statues laissent le visiteur impressionné et rêveur. 
  • Au sud de Richard-Toll, le Lac de Guiers mérite le détour. Riche en poissons, il alimente en eau certaines régions du Sénégal. Pour l'atteindre il faut traverser plusieurs charmants villages locaux. Au sud vous trouverez la ville de  Keur Momar Sarr où le marché hebdomadaire est une des seules attractions.


LE CENTRE ET LA REGION DU FERLO 


C'est une partie peu visitée du Sénégal, entre désert dunaire et brousse. Le Ferlo est en voie de désertification à cause d'une chaleur insupportable, de la sécheresse qui frappe la région et de l'Harmattan (un vent de sable chaud provenant de la Mauritanie). On y trouve tout de même des forêts de baobabs et de rôniers. L'agriculture et l'élevage sont les deux activités dominantes du Sahel. Ainsi on peut croiser des Peuls et leurs troupeaux de zébus et parfois de chevaux qui vont s'abreuver jusqu'au fleuve Sénégal.

La principale ressource minière du pays est à l'heure actuelle la mise à profit des phosphates et de l'alumine de la région de Thiès. Les habitants du Ferlo sont certainement les plus accueillants et les plus chaleureux du Sénégal. Malheureusement pour la région, ils ont commencé à fuir cette zone et les premières sécheresses dès les années 80. Mais le chômage et le peu de dynamisme de la région sont aussi des facteurs qui jouent dans le dépeuplement du Centre du Sénégal.

Histoire 

Anciennement territoire wolof, la région du Ferlo réunnissait le Kayor, le Walo, le Djolof, et le Baol en un seul état au 16eme siècle. Mais 100 ans plus tard, sous les pressions des différents peuples concernés par ce territoire puis surtout par la colonisation française, cet état éclata et forma les 4 territoires précédemment cités.

Bambey

Très peu animée, bambey survit principalement grâce à ses commerces et à la cuture du mil, de l'arachide, du maïs et de la canne à sucre, réalisés dans les environs. Mais c'est surtout grâce aux chercheurs internationaux de l'ISRA et leur complexe situé à 3 km de la ville et qui offre attractions et loisirs aux passants et habitants que la ville doit son importance.

Diourbel 

Ville commerçante de moins de 40 000 habitants, longtemps considérée comme la capitale de l'arachide, Diourbel est la cité où Amadou Bamba fonda sa première mosquée. La proximité de Touba est la principale raison du « dynamisme » de Diourbel : hôtels, potagers, cultures maraîchères, artisanat (tisserands, potiers, bijoutiers).

A voir, à faire 

Si vous passez dans le coin, ne manquez pas la visite de la fonderie et de l'atelier de fabrication de bronzes décoratifs de Cheikh Diop Makhône, sculpteur de la région. C'est son fils, Issa, qui lui a succédé et qui dirige la boutique à l'heure actuelle.

Kaffrine 

Petite ville de 32000 habitants constituée d'habitations traditionnelles et de rues de sable. Elle représente la frontière entre le Sénégal «de l'Ouest» et le Sénégal oriental. Le commerce y est important notamment grâce à l'arachide mais aussi grâce aux boutiques du coin.

Kaolack

Peuplée de 300 000 habitants elle n'offre aucun intérêt. Kaolack n'en reste pas moins un lieu de transit exceptionnel avec 2 gares routière, une gare ferroviaire et un port pour assurer une activité économique importante grâce aux petits commerces, à la production de sel et au fait que Kaolack est la capitale de l'arachide. Le marché de kaolack est important et si vous passez dans le coin, jettez-y un coup d'oeil.

Kayar 

Kayar est un village de pêcheur mais c'est surtout une référence artisanale en la matière. Admirer l'activité du port lorsque les pêcheurs rentrent avec leurs prises est la principale activité de cet endroit calme au charme particulier. Kayar est également la dernière ville significative avant la traversée des dunes désertiques jusqu'à Saint Louis.

Mboro 

Comme Kayar, Mboro est un village de pêcheurs situé dans une région de collines dunaires qui se transforment en lac à l'occasion, selon les précipitations, en palmeraie ou en oasis. Vous jouirez ici du calme d'une ville côtière de province avec un petit côté sauvage. Attention, la mer y est forte et dangereuse. 

Thiès 

La ville du chemin de fer, au centre des intérêts colonialistes dans le passé pour le transport de l'arachide, beaucoup de grèves et de sabotages furent organisés contre le pouvoir colonial pour obtenir un statut unique et une égalité dans les conditions de travail pour les ouvriers. Aujourd'hui la gare, placée au centre de la ville offre un spectacle pour le moins bruyant. En effet un brouhaha surplombe l'entassement de voyageurs, de bagages et marchandises, dans un endroit où les trains ne sont pas très fiables.  Ville de 320 000 habitants, intellectuelle de par ses nombreuses universités et culturelle de part son histoire, le premier maire, Leopold Sedar Senghor, a marqué l'histoire de la cité.
A voir, à faire
Thiès est une ville modèle au niveau industriel et riche en visites variées pour le touriste : Fonderie d'aluminium, exploitation des phosphates, fabrication de matériel agricole, tannerie, cimenterie, centre culturel régional, maisons coloniales à visiter, musée de tapisserie, musée du chemin de fer, village artisanale et plus particulièrement la manufacture sénégalaise des arts décoratifs qu'il faut visiter pour admirer les réalisations de tapisseries d'après des cartons de peintres sénégalais.

Vous pouvez vous rendre à Thiès en taxi urbain (attention la gare routière est à 3km du centre), en taxi brousse ou en train (déconseillé).

Tivaouane 

C'est le centre religieux des Tidjanes, vous pourrez y admirer l'importante mosquée. C'est une ville très calme sauf au moment du pèlerinage où des dizaines de milliers de pèlerins viennent célébrer le Gamou.

Touba 

L'unique exemple de dynamisme dans la région. Avec ses 600 000 habitants, Touba est le berceau du mouridisme. Une grande mosquée y a été construite entre 1931 et 1963 et qui comporte 5 minarets dont un central de 87 mètres. Tapis soyeux, dorures, et marbre embellissent le bâtiment qui abrite le tombeau de Cheikh Amadou Bamba, le fondateur de la confrérie. Lors du pèlerinage mouride annuel, le maggal, Touba connaît une incroyable effervescence avec 2 millions de personnes qui s'entassent dans les rues et les cours, perturbant le Sénégal tout entier (embouteillages, congés en entreprise, processus exceptionnel mis en place par le gouvernement...). 

Le territoire appartient aux mourides, très influents, et l'Etat n'a pas véritablement de droits sur cette zone. On y vient ainsi pour acheter des produits hors taxes et de contrebande. La police étant absente, c'est une milice qui régit l'ordre dans la ville, mais ne vous avisez pas de fumer ou de boire à Touba, c'est interdit!

A savoir

Cheikh Amadou Bamba: pacifiste écouté et respecté par ses fidèles, il fut plusieurs fois exilé, accusé d'entraver la force coloniale par l'importance prise par le mouvement qu'il avait créé. Il prêchait avant tout la force du travail et le respect des règles coraniques.


LE SENEGAL ORIENTAL 


C'est la région la plus reculée du Sénégal, tellement éloignée de la capitale (600 km) qu'elle est méconnue des sénégalais eux-mêmes et prend ainsi des allures de bout du monde. Mais c'est sans doute cette position reculée qui fait le charme du Sénégal Oriental. Oubliée par la capitale, il a des allures mystérieuses et secrètes, amplifiées par sa faune et sa flore, sauvage et naturelle. On a envie de s'y perdre, de découvrir cette verdure florissante et ces animaux si nombreux et si captivants.

Un parfum de rêve, de mystère et d'aventure s'échappe de cet endroit, loin du tourisme de masse. On découvre un monde rural où vivent des tribus dans les conditions les plus rudimentaires, fidèles à leurs traditions et aux rites des anciens. On partage un sentiment de paix et de quiétude qui n'a son équivalent nulle part ailleurs avec ces gens tellement sympathiques pour qui l'échange est une valeur élémentaire. L'amélioration du réseau routier a permis d'accéder plus facilement à la région mais seules Tambacounda et Kedougou peuvent revendiquer le titre de ville pour leur nombre d'habitants et leur structure.

La chaleur, la savane arborée et le relief plus vallonné et parfois montagneux, très différent de celui que l'on a l'habitude de voir au Sénégal, caractérisent le Sénégal Oriental. On y vient pour chasser ou photographier les animaux, mais aussi pour les spectacles et fêtes traditionnelles données par les deux ethnies encore présentes sur ces terres et considérées par les autres Sénégalais comme arriérées : les Bassari et les Bedik. Elles gardent dans leurs traditions une trace très marquée des coutumes d'antan. Ces fêtes hautes en couleurs, en danse et en musique ne manqueront pas d'ajouter une expérience particulière à vos vacances au Sénégal.

Les Bassari sont plutôt situés sous le parc du Niokolo Koba près de Salémata et la ballade pour rejoindre les villages construits à flanc de colline vaut le détour. Pour les fêtes d'initiation pendant le mois de mai, le village se pare de couleurs, de vêtements et de masques pour l'occasion et se laisse bercer par le rythme des festivités et des cérémonies.

Les Bediks, sont eux situés plus à l'Est vers Ibel. Il n'existe pas de piste pour rejoindre leurs villages perchés sur les collines mais un bon guide saura vous mener jusque là. Il vous faudra marcher longtemps pour constater l'authenticité et la manière de vivre si naturelle de cette tribu.

Pour bien visiter la région, le mont Akirri, la cascade de Dindefello, faire le tour du parc en suivant les pistes ou pour sortir des sentiers battus, il vous faudra certainement louer un 4x4. C'est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour une découverte à son rythme et comme on le souhaite sans avoir à renoncer à un endroit inaccessible.

Bandafassi

Le village est découpé en trois parties qui définissent chacune une ethnie différente : Bandafassi Peulh, Bandafassi Tenda et Ethiouar, plus excentré peuplé de Bediks. Les cases sont construites en banco et les habitants sont très accueillants avec la particularité d'être de vrais cordons bleus (ne manquez pas les pains au feu de bois du boulanger du village, près de l'école, un délice, presque une pâtisserie).

La principale raison pour laquelle on se rend dans ce village est que l'on peut y faire des superbes ballades autour des grottes sacrées qui surplombent la plaine et d'où vous pourrez laisser libre cours à vos talents de photographe.

Dindefello

C'est surtout pour la visite des cascades environnantes que Dindefello est intéressante. En effet la ballade en elle-même est déjà magnifique. Au travers d'une végétation de plus en plus dense et toujours plus rafraîchissante, vous déboucherez sur un site sorti tout droit d'un film d'aventure.

Entourant les cascades, des parois aux couleurs ocres recouvertes de végétation et aux aspects effrités semblent sortir subitement du sol et recueillir à leur pied toute la fraîcheur emmagasinée par le cours d'eau, créant ainsi un bassin d'eau glacé qui semble irréel tant la température en dehors de cette zone est suffocante. N'oubliez pas votre maillot de bain car vous rafraîchir un peu vous soulagera certainement. Le 4x4 est obligatoire pour se rendre dans ces zones là.

Ibel, Iwol, Andyel et Landieni 

Les villages de la montagne alentour ont cette particularité d'être souvent divisés en deux, le bas du village installé sur la colline étant majoritairement habité par des Peuhls et le haut par les Bédiks. C'est ici le cas pour les Villages de Ibel - Iwol et de Landieni - Andyel, Ibel et Landieni représentant les villages de « bas de collines ». Les routes sont inexistantes pour monter aux villages haut perchés et vous devrez vous armer de courage et de patience pour y grimper.

Ces villages sont très rustiques et vous tirerez vraiment une expérience enrichissante de votre visite en allant parler aux villageois et en saluant le chef de village qui vous racontera sans nul doute la culture et l'expérience de son peuple, qui a su conserver l'authenticité des époques anciennes.

Iwol

A Iwol, la capitale du pays Bédik, vous pourrez découvrir une église animiste dont on devine qu'elle nécessita bien des efforts à la construction, la ville est entourée d'arbres sacrés (Baobas, fromagers) qui ont chacun leur légende.

Ibel

Vous aurez l'occasion de visiter la mine d'exploitation de marbre en prenant un guide au village.

Andyel

A Andyel c'est particulier grâce à sa situation géographique, en haut d'un massif rocheux et pour son Baobab qui plante l'entrée du village.

Landieni

A Landieni vous pourrez acheter tout un tas de choses bon marché : miel (délicieux, fabriqué dans la région), objets fabriqués en écorce de bambou (dessous de plat, paniers, éventails...). Vous pourrez également pratiquer l'escalade dans les montagnes des alentours si vous êtes équipés ou encore vous balader sur les sentiers du village. Peut-être apercevrez-vous des gazelles, des singes ou des damans de montagne qui vivent dans les environs.

Kedougou 

La région de Kédougou fascine par ses formes, vallonnées, onduleuses, bien plus tourmentées que celles que l'on rencontre généralement au Sénégal. Mais elle étonne également par son paysage verdoyant et ses longues lignes herbeuses plantées d'arbres longeant un fleuve peuplé d'hippopotames et incrusté entre deux collines. Ici, l'air est plus frais qu'ailleurs grâce aux cours d'eau à proximité (vous pourrez même vous baigner sans danger), les marchés des différents villages alentours amènent un peu d'activité et constituent des lieux d'échange et de rencontres pour tout le monde.

Enclavé, voir presque coupé du monde, vous pourrez admirer quelques cascades et découvrir des vues splendides du haut des falaises environnantes. La ville est découpée en quartiers ethniques et vous pourrez vous balader entre ceux-ci pour avoir un aperçu de toutes les grandes cultures Africaines. L'endroit est situé en pleine brousse et il n'est pas rare de croiser des hippos ou des crocodiles non loin des quartiers de la ville.

A voir 

A Kedougou les fêtes du Sabar revêtent une toute autre importance et sont d'une autre dimension que celles organisées dans le reste du Sénégal, si vous avez la chance d'y assister, n'en perdez pas une miette !

A savoir 

On a découvert dans la région des gisements d'or et les orpailleurs et autres types de chercheurs ont acquis des terres pour des sommes colossales afin de les exploiter. Les commerçants tirent désormais profit de ces pionniers coupés du monde en leur vendant très cher les produits de première nécessité et les rumeurs les plus folles courent autour du mystère de leur travail.

Missira Dantilia 

Au bord de la rivière Kolla Kabé, ce village Malinké abrite de nombreuses légendes et rumeurs... On raconte que certains de ses habitants pourraient se transformer en lions et cela a fait sa renommée à travers la région. Vous découvrirez là-bas de splendides paysages et des animaux assez peu farouches.

Parc du Niokolo Badiar (Dar Salam, Mont Assirik, Simenti)

Le plus grand parc du Sénégal et le principal centre d'intérêt de la région, à ne pas rater si vous êtes un amoureux de la nature ou des animaux. Il attire peu de visiteurs car il est très éloigné de la capitale. L'atmosphère du Niokolo Badiar n'a donc rien à voir avec les usines à touristes que constituent les parcs kenyans. Le parc s'étale sur une superficie de 950 000 hectares et comprend les forêts classées de Ndama et de Badiar Sud. Le complexe entier du Niokolo Badiar a été classé au patrimoine Mondial des Réserves par l'UNESCO. Le relief y est varié, collines, plaines, massifs, plateaux, le parc est également traversé par le fleuve Gambie et ses deux affluents le Niokolo Koba et la Koulountou.

Ouvert généralement toute l'année, il peut être fermé de Juillet à Octobre. Il est préférable de s'y rendre entre fin mars et début mai car c'est la fin de la saison sèche et la période où les animaux se bousculent près des mares pour s'abreuver. Vous pouvez également vous y rendre à la fin du mois de mai, vous verrez moins d'animaux mais une nature superbe et luxuriante. Les deux périodes ne se visitent et ne se vivent pas de la même façon. Il vaut mieux compter deux à trois journées pour visiter le parc en se levant tôt le matin et en dormant une nuit dans le parc. Quatre jours pour le visiter tranquillement en passant par les régions les plus réputées. Attention la circulation de nuit dans le parc est interdite, soyez ponctuels le soir venu, sinon vous risquez de passer la nuit dans la voiture. 

Outre la flore qui réunit près de 1500 espèces différentes, la faune du parc est sensationnelle. Des espèces menacées ou rarissimes comme les éléphants, les colobes Bai, les chimpanzés, les lycaons ou les élans de Derby, aux nombreuses espèces de mammifères dont les lions, des hippopotames, des buffles et bien d'autres encore, toutes plus étonnantes, rares et variées pour leur couleurs, tailles ou leur moeurs sont réunis dans cet espace. Les mammifères ne sont pas les seuls à peupler le parc, en effet des oiseaux de toutes espèces : aigle bateleur, martin-pêcheur, jaribu, grue couronnée, ibis sacré, vautour, grand calao, aigle pêcheur, moucherolle du paradis, des reptiles, des poissons et des amphibiens (Tortues d'eau, crocodiles) peuvent également être observés.

Vous pouvez prendre un guide directement à Tambacounda si vous le souhaitez mais surtout armez vous de jumelles et partez à l'aventure pour une totale communion avec la nature. Perdu au milieu de plantes inconnues, toutes plus grandes et impressionnantes les unes que les autres, guettant au moindre bruissement, l'ombre ou le mouvement d'un animal, vous connaîtrez sans doutes le frisson le plus intense que le Sénégal puisse vous apporter. 

Malheureusement, les braconniers font beaucoup de ravages dans cette région, notamment pour ramener de la viande, des peaux, des os et des dents pour fabriquer des accessoires. Des espèces, comme la girafe, ont d'ores et déjà disparues... Les gardes sont trop peu nombreux et pas assez équipés pour arrêter toutes les tentatives de braconnage.

Dar Salam

C'est un village situé à l'entrée du parc dans lequel vous pourrez passer la nuit avant de vous lancer dans le parc. Vous pouvez aussi vous procurer le pass pour pouvoir visiter le parc, environ 4 euros et 8 euros de plus pour une voiture. Si vous ne faites que passer vous n'en avez pas besoin.

Simenti 

C'est une des zones les plus facilement accessibles et les plus visitées du parc grâce à ses grandes mares tout le long du fleuve Gambie et du Niokolo Koba qui attirent les animaux en période sèche. C'est ici que les visiteurs auront le plus de chances d'apercevoir les attroupements de buffles, hippopotames ou hyppotragues qui viennent se désaltérer ou se rafraîchir. Vous pourrez passer la nuit dans un des campements et commencer d'ici des ballades en voiture ou en pirogue pour observer les animaux de plus près.

Petite anecdote : au Guet de Damantan, deux panthères recueillies dès leur plus jeunes âge, vivent en captivité, protégées des braconniers. Elles survivent grâce aux dons des visiteurs qui financent leur nourriture.

Le Mont Assirik 

Lieu favori de nombreux chercheurs, ce haut plateau est difficile d'accès surtout en saison des pluies. IL abrite les espèces les plus rares et les plus impressionnantes du parc. De là-haut vous aurez un panorama unique du parc et vous serez peut être assez chanceux pour apercevoir des éléphants, des chimpanzés, des élans de Derby ou les plus grandes antilopes du monde dont les uniques spécimens se trouvent dans les parages.

Salemata

Capitale du pays Bassari, Salémata est un gros village construit au creux de plusieurs collines. Il est composé de multitudes de quartiers assez espacés caractérisant chacun une famille du village. Les maisons sont construites à flanc de colline et le calme et la végétation environnante font de la région de Salémata un endroit agréable à contempler et où il fait bon se promener et discuter. Le marché du mardi après-midi est intéressant et de nombreuses ballades peuvent vous apprendre beaucoup de choses sur les cultures les ethnies du village.

Samecouta 

L'un des rares villages Diarankés de la région. Vous pourrez ici vous balader le long du fleuve et regarder les enfants des alentours se baigner dans les courants de la Gambie. Ne les imitez pas à cause des maladies que vous pourriez attraper. Vous remarquerez sans nul doute le pont qui passe au dessus du fleuve et apercevrez peut-être des hippos ou des crocodiles s'y baigner. Les balades dans les forêts vous enchanteront, elles abritent encore quelques lions difficiles à apercevoir.

Saraya et la Faleme 

Une région oubliée du tourisme, flirtant avec le Mali et l'affluent du Sénégal, la rivière Falémé. Un endroit important pour les traditions et la culture locale avec des balades aux frontières maliennes se révélant être fort intéressant.

Tambacounda et sa région 

Tambacounda est la dernière grande ville la plus à l'Est. Avec ses 25 000 habitants venant de plusieurs ethnies différentes, elle ne bénéficie pas d'une très bonne réputation peut-être à cause de la chaleur qui y règne et du problème du manque d'eau de la région. 

Ses intérêts

Les ruelles ensablées longées par les calèches, le marché de la ville, très animé et où l'on trouve toutes sortes d'objets, les commerces et bazars de la ville, la beauté des femmes du coin ou la sympathie des gens des alentours. Située sur la ligne du chemin de fer Dakar-Bamako, la ville s'est surtout développée autour de la gare et ne représente souvent qu'une étape pour visiter le parc Niokolo Koba, c'est ici que vous trouverez les seules banques du pays alors profitez en.


LE SINE SALOUM 


Le Sine Saloum est un site naturel grandiose. D'Est en Ouest, on y observe des paysages magnifiques partagés entre la terre et la mer. La région compte deux fleuves (le Sine et le Saloum) et de nombreux îlots et îles. Le Sine Saloum offre un panorama contrasté : une nature luxuriante, des mangroves abondantes (forêt de palétuviers qui poussent dans la vase), de vastes étendues de sable, des poissons et des oiseaux de toutes sortes que vous observerez en toute quiétude le temps d'une balade en pirogue. Les habitants, la plupart Sérères de culture chrétienne, vivent de la pêche et de la culture de l'arachide. Ils ne manqueront en aucun cas de vous faire découvrir les particularités de chacune des îles.

Foundiougne

Petite ville du Sine Saloum accessible en empruntant le bac. Plusieurs trajets dans la journée, en pirogue motorisée. Laissez-vous surprendre par les merveilles de la nature et baladez-vous le long des bolongs. On vous recommande de prendre un guide. La tranquillité du coin et la magie de son environnement vous permettront de vous ressourcer. Néanmoins, le village reste très animé.

Nioro du Rip

L'attrait du village repose sans nul doute sur les vestiges historiques de la région. Des cercles de mégalithes (pierres d'origine volcanique) sont situés entre la région du Sine Saloum et le fleuve Gambie. Ils s'étendent jusqu'à plus de 200 km aux alentours.

Sokone 

Un petit village charmant où l'on peut s'arrêter pour déguster les fameuses huîtres de la région. A mi parcours entre Kaolack et Banjul, le village de Sokone borde le parc du Sine Saloum. Pendant la saison des pluies, la chaussée, boueuse et glissante, est difficilement praticable.

Toubacouta 

On aime Toubacouta pour sa situation géographique, au bord d'un bolong, pour sa nature et les longues randonnées dans la forêt et également pour l'accueil chaleureux de ses habitants. Depuis quelques années, le tourisme s'est énormément développé dans la région. Un marché artisanal a même été créé pour attirer la foule.
A voir  
  • Diorom Boumak : C'est un amas de coquillages qui furent récoltés et accumulés par les habitants et qui servirent de sépultures. Aujourd'hui ces amas attestent de l'existence de civilisations anciennes.

Missirah 

Après Toubacouta, rejoignez Missirah par la route, un peu plus au Sud. Sur le trajet, observez la splendeur des paysages, la nature sauvage, les bolongs et les mangroves. Missirah, au bord d'un bolong, est nichée en plein coeur du parc du Delta du Saloum.

Les peuples Sérères et Mandingues qui occupent les lieux sont des pêcheurs expérimentés. Le port, très animé au retour de la pêche, mérite le coup d'oeil. Vers les quais, vous contemplerez l'atelier de construction de pirogues qui démontre l'importance de l'activité de pêche dans le village.

Djiffer - Pointe de Sangomar

La Pointe de Sangomar était autrefois une étroite bande de terre qui s'étirait depuis Djiffer entre mer et fleuve. Il y a quelques années, l'océan est venu prendre possession d'une partie de cette bande de terre, séparant ainsi Djiffer de ce que l'on appelle désormais l'île de Sangomar. La tempête qui a provoqué la détérioration de la pointe de Sangomar entraîna sur son passage la destruction de certains campements et la fermeture de l'usine de conditionnement de poissons destinés à l'exportation.

Djiffer est un lieu paisible, un petit paradis tranquille où l'on partage son temps entre les baignades et les promenades en pirogue. C'est en outre le point de départ de nombreuses excursions dans les îles du Sine Saloum.
A voir, à faire 
Sur la route qui mène à Samba Dia, vous pourrez voir le plus grand baobab du Sénégal. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est assez difficile à trouver car il n'y a aucune indication et la route disparaît peu à peu. N'hésitez pas à demander votre chemin.

Palmarin 

La route qui conduit à Palmarin vous laissera rêveur. Cette terre contrastée est un véritable enchantement. Il y a de quoi rester en admiration devant l'authenticité des paysages ou des petits villages traditionnels qui se suivent mais ne se ressemblent pas. On aperçoit à la fois des terres désertes, des forêts de palmiers puis des étendues d'eau de mer traversées par de nombreux pélicans.

Au loin, on découvre le village de Palmarin tel une palmeraie. Les petites cases étincelantes rappellent les maisons de coquillages de Fadiouth. La plage est magnifique et offre des coloris nuancés, des eaux vertes et bleues par endroits. Les poissons étendus le long de la plage sèchent au soleil pendant que chacun vit en accord avec la tranquillité de ce village pittoresque.
A voir, à faire 
En soirée, assistez aux tournois de lutte traditionnelle qui se déroulent au stade municipal du village. Ces combats opposent des lutteurs reconnus dans les villes et villages avoisinants. Rendez vous à l'église le dimanche matin pour assister à la messe Sérère.

Mar Lodj 

L'île de Mar Lodj donne l'impression de se retrouver au bout du monde. A seulement quelques kilomètres de Joal-Fadiouth et face au village de N'Dangane, elle est accessible en pirogue. Mar Lodj offre le cadre d'une beauté sauvage et d'une végétation abondante. L'île compte 1500 habitants qui sont pour la plupart agriculteurs, pêcheurs ou éleveurs de troupeaux.
A voir, à faire  
Assister à la messe aux tam-tams dans l'église du village principal.

N'Dangane

Le site de N'Dangane permet de contempler l'immensité du parc des îles du Saloum, les bolongs, les forêts de palétuviers et la splendeur de ses plages. Ce village de pêcheurs est idéal pour s'initier aux plaisirs de la pêche et à la découverte de nombreuses espèces d'oiseaux. Des pirogues partent de N'Dangane tous les jours pour rejoindre l'île de Mar Lodj.
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