Camagüey, ville aux multiples trésors

Capitale de la région éponyme, Camagüey mérite bien plus qu’une simple étape de transition entre l’Est et l’Ouest du pays. C’est une ville d’une particularité exceptionnelle à Cuba et même en Amérique latine. En effet, son centre historique, le plus vaste du pays, a été déclaré Patrimoine Culturel de l’UNESCO du à son architecture hispano-arabe très bien conservée ainsi qu’à son irrégularité. Conçue comme un labyrinthe dans le but de dérouter les attaques des pirates, la ville offre un dédale de ruelles sinueuses, de places et d’églises. Camagüey est d’ailleurs surnommée la « ville des églises » par son âme catholique et ses 9 églises baroques aux autels dorés dont la majestueuse cathédrale de Nuestra Senora de la Candelaria et l’église de Nuestra Senora de la Merced.

Une multitude de places et placettes sont incontournables à la visite de la ville. Notamment la Plaza San Juan de Dios, la plus ancienne de la cité, la Plaza de los Trabajadores connue comme la Plaza de la Merced, qui abrite la maison-musée d’Argamonte, héros de la 1ère guerre d’indépendance.  Ses demeures aux diverses architectures dévoilent les différentes périodes de son évolution, allant du néoclassique à l’Art déco en passant par l’écletique et le néocolonial.

La ville permet alors une infinité de recoins à explorer ce qui en fait là tout son charme. 

Egalement appelée « ville des tinajones » en référence aux grands grandes jarres de terre cuite (jusqu'à 2 mètres de haut), qui une fois enterrées, servent principalement à récupérer l’eau de pluie et la garder au frais.

Camagüey est aussi connue comme le lieu de naissance de célèbres personnages cubains. C’est le cas d’Ignacio Agramonte, l’écrivain Gertrudis Gómez de Avellaneda, le peintre Fidelio Ponce de León, le docteur Carlos J. Finlay et Nicolas Guillén, le poète national.  Considérée comme le berceau des lettres cubaines, elle détient la 2ème compagnie de ballet classique de Cuba et l’espace culturel Cinemas Casablanca & Encanto. Partez alors à la découverte des artistes dans les ruelles de la ville, danseurs, musiciens ainsi que peintres et dessinateurs, vous ne pouvez qu’être enchanté.

Si vous êtes de passage autour du 24 juin, vous pourrez participer à la fête la plus populaire, San Juan Camagüeyano, où les locaux préparent des plats typiques comme le fameux ajíaco, le matajíbaro et de délicieux fromages.

Véritable ville d’art à ciel ouvert, ne manquez pas de découvrir Camagüey lors de votre séjour à Cuba.

Gibara la blanche

Il n’y a pas à réfléchir longuement, Gibara mérite que l’on s’y arrête. Cette charmante petite ville de pêcheur située à une trentaine de kilomètres au Nord d’Holguin, a tout pour séduire. Son port, fondé en 1827, rappelle les petits villages de la côte méditerranéenne.  Les Cubains l’ont d’ailleurs surnommé « la ville blanche » due au soleil qui rayonne sur ses belles demeures coloniales.  Cette étape hors des sentiers battus possède de nombreux atouts naturels et culturels avec son architecture coloniale très bien conservée.

De plus, le festival international del Cine Pobre, à l’initiative d'un des grands cinéastes cubains, Humberto Solas, gagne en notoriété. Tous les ans, il présente des films à petits budgets de réalisateurs du monde entier et met l’accent sur leur qualité.  Sa douzième édition qui a eu lieu en avril 2016, a récompensé de nombreux artistes cubains et Mexicains comme Alán González et Arturo González Villaseñor.

Entre mer et montagnes, Gibara est dotée d’une beauté naturelle unique. On peut alors profiter des eaux cristallines et du sable blanc ainsi que randonner dans les montagnes à la végétation luxuriante, semblables aux mogotes de Viñales.

En se promenant dans ce village de pêcheurs, on découvre de très jolies places comme celle de Colon et de Las Madres ainsi que l’église San Fulgencio sur la place Calixto Garcia. Plusieurs musées sont à découvrir notamment celui de l’histoire municipale et de l’art colonial.

Véritable musée à ciel ouvert, Gibara saura vous séduire tant par ses édifices coloniaux que par ses richesses naturelles. Le must, l’accueil des habitants est l’un des plus chaleureux du pays !

L’ouragan Matthew dévaste Baracoa

Matthew, un des plus puissants ouragans, a causé d’énormes dégâts dans les Caraïbes. Après avoir touché Haïti et la République Dominicaine, il a violemment frappé le Sud-Est de Cuba. Dans la nuit du mardi au mercredi 5 octobre, le féroce ouragan ravage la ville de Baracoa dans la province de Guantanamo et provoque d’importants dégâts matériels. Les routes et la ville étaient en partie dévastées, les séjours sont fortement déconseillés dans cette ville. Aucune perte humaine n’est à déplorer contrairement à ses voisins Haïti et la République Dominicaine.  

Une chaine de solidarité s’est créée et l’état a mis à la disposition de la ville les peu de moyens dont il dispose pour remettre sur pieds cette belle ville aujourd’hui sinistrée.

Il faudra s’armer de patience pour pouvoir revenir séjourner à Baracoa.  

Danser la salsa à Cuba

Vous êtes un Salsero dans l’âme ? Alors le Club 1830 est fait pour vous ! Au milieu d’une petite baie, Boca de la Chorrera,  venez découvrir cette magnifique maison de maitre, aux allures de cottage normand, qui s’ouvre sur un grand jardin. C’est ici, au « Mil Ocho », comme l’on surnommé les cubains, que vous pourrez mettre en application vos talents de danseur ou simplement en prendre plein les yeux en regardant évoluer les salseros cubains. Tous les jeudis et les dimanches soirs, entrez dans ce lieu magique parsemé de multiples fontaines et de petits ponts, pour évoluer sur une piste de danse à ciel ouvert ou encore déguster une bière ou un cocktail.

Lors de ces soirées, vous découvrirez plus de 200 danseuses et danseurs parmi les plus doués de La Havane. Mais ce n’est pas pour autant que les débutants sont exclus, bien au contraire, vous trouverez toujours quelqu’un qui vous initiera gentiment aux pas de base de la salsa. Une atmosphère électrique s’installe alors lorsque les afficionados cubains commencent à pratiquer « la Rueda de casino ». Cette danse de groupe, née dans les années 50, rassemble un nombre illimité de couples en cercle, guidés par la Madre, un danseur qui annonce les figures aux participants. Ces soirées sont organisées par le cercle des Fundadores del casino, présidé par Juanito Gomez, surnommé « el abuelo ». Ce collectif, qui regroupe plus de 350 passionnés, souhaite mettre en avant cette danse emblématique de la culture populaire cubaine, qui a inspiré de nombreuses figures de la salsa.

Grâce à l’ambiance détendue et animée, vous repartirez de ce lieu plein de poésie, le cœur rempli de belles images et de bons souvenirs.  Le Club 1830 est alors le lieu incontournable pour passer un moment atypique à La Havane.

Baracoa, ville à explorer

Baracoa, ville oubliée ? En effet, elle a été la première ville et la première capitale de Cuba mais lorsque Santiago a pris sa place en 1515, elle est tombée dans l’oubli. Baracoa a même été déclarée ville fermée à cause de la misère qui régnait dans la région. Sa localisation côtière à l’extrémité orientale de l’île l’a longtemps mise de côté mais elle est aujourd’hui accessible grâce à la route la « Farola », qui la relie à Santiago. Entre cocotiers, caféiers et cacaotiers, un paysage merveilleux défile lors de la traversée de cette fabuleuse route, l’une des plus belles de Cuba.

Son isolement lui a permis de préserver sa beauté et de lui donner un statut de destination de premier rang pour les visiteurs à la recherche d’authenticité. Cette ville discrète a gardé son charme colonial dont l’éclat des façades est resté intact et possède un art culturel bien à elle. Ses anciennes forteresses sont impressionnantes et l’une d’elles abrite le musée Matachin qui expose l’histoire de la première ville cubaine. La cathédrale de Nuestra Señora de la Asuncion garde la Cruz de la Parra, une croix dont on dit avoir été plantée par Christophe Colomb durant ses voyages aux Amériques. Son art culinaire saura vous satisfaire avec une cuisine locale d’une remarquable diversité, certainement la meilleure de l’île. A la Casa del Chocolate, vous pourrez déguster les spécialités locales comme de la glace, du chocolat liquide, des sucreries et le fameux Chorote à base de cacao et de lait de coco.

Cette petite ville enclavée entre les massifs montagneux et la mer, est un véritable écosystème constitué d’une incroyable variété de faune et flore d’exception. El Parque Nacional Alejandro de Humboldt, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, offre des paysages magnifiques entre forêts vierges, lagunes et mangroves, abritant la plus petite grenouille ainsi que le plus petit lézard du monde.

Baracoa est également un lieu idéal pour les randonnées pédestres. L’ascension de la fameuse montagne au toit plat, El Yunke qui culmine à 575 mètres, est une balade de 4km qui permet d’atteindre son sommet et d’admirer la magnifique vue sur la baie et la ville. Sur un de ses versants, vous pourrez vous rafraichir dans une magnifique cascade et son lagon.  L’exploration du canyon « Boca de Yumuri » est une randonnée très intéressante qui vous permettra de découvrir les anciens téléphériques à bananes avec l’aide d’un pêcheur local à bord de sa barque.

Bordée par quatre grands fleuves, la ville offre de nombreuses balades hors des sentiers battus. Une belle marche d’une heure à pied le long du Rio Miel permet d’accéder à une piscine naturelle où il est possible de se baigner dans de l’eau fraîche et claire. Le long du fleuve Macaguanica, vous découvrirez un personnage typique de Baracoa, Luis, plus connu sous le nom de « El Tuerto ». C’est un chanteur-improvisateur qui sera ravi de vous chanter une petite chanson lors de votre passage à la casa de la Trova.

Surplombant la mer, Baracoa propose une multitude de plages ainsi que de nombreux divertissements. Un arc-en-ciel de plages séduira les passionnées de balnéaire : sable noir de Playa Duaba et Playa Barigua, longue plage de sable gris de Playa Baracoa et les magnifiques Playa Maguana, Playa Cajuago, bordées de sable blanc.  

Divertissement assuré dans cette charmante ville avec le festival « El Reve Changüí » qui se déroule du 21 au 25 décembre (tous les deux ans). L’unique musique de Baracoa est célébrée, le Changüí, par les meilleurs interprètes. Ce festival propose également des prestations de spectacles de danse de Nengon, du Kiriba et de la tumba francesa, qui est native de la ville.

 

La beauté intacte de ses ruelles, les saveurs culinaires usant des ressources régionales et la richesse d’une nature sauvage avoisinante donnent à Baracoa un charme inégalable qui doit être exploré.

25ème édition du Festival International de Ballet de la Havane

La 25ème édition du Festival aura lieu du 28 octobre au 6 novembre 2016. Cette année s’annonce prometteuse avec plus d’un vingtaine de performances et plusieurs premières mondiales qui se dérouleront notamment au Grand théâtre de la Havane Alicia Alonso, au théâtre Karl Marx et au théâtre Mella.

Initié en 1960, peu de temps après la fondation du Ballet National de Cuba, ce festival bisannuel est l’un des plus anciens et prestigieux événement du monde de la danse, particulièrement attendu dans le pays.

Une pléiade d’artistes pour un événement exceptionnel

La compagnie Ballet national de Cuba nous offre à chaque édition un spectacle incroyable avec la présence de danseurs étoilés interprétant un répertoire particulièrement riche et diversifié, alliant grandes œuvres classiques et lectures chorégraphiques plus contemporaines.

L’échange est au cœur du festival, avec la collaboration d’artistes, chorégraphes et compagnies du monde entier faisant ainsi de la Havane un lieu de pèlerinage pour les amateurs de danse classique. Notre célèbre danseur français, Benjamin Millepied pourrait être de la partie en proposant des chorégraphies de style néoclassiques.

Le thème de cette année n’a pas encore été dévoilé mais nous vous tiendront informé au plus vite !

Alicia Alonso, une présence incontournable

C’est à Alicia Alonso que l’on doit le bonheur de voir se mettre en place cette nouvelle édition du Festival. Depuis sa création en 1960, Alicia Alonso est la figure emblématique du Festival. Icône du monde de la danse, elle a été et  continue d’être l’inspiration pour de nombreux artistes. Première danseuse, chorégraphe, directrice de la compagnie « Ballet National de Cuba » et organisatrice de l’évènement, elle continue aujourd’hui, d’être la figure de proue du Festival International de Ballet de La Havane.

La danse classique à Cuba, une véritable institution

La danse et plus particulièrement le Ballet, fait partie intégrante de la culture cubaine. Lors de sa montée au pouvoir, Fidel Castro a souhaité rendre les arts accessibles à tous.

Grâce aux subventions du gouvernement, la compagnie de Ballet National de Cuba parcourt le pays à la recherche d’enfants talentueux pour les former. Une fois accepté dans l’école National de Ballet les enfants sont pris en charge financièrement jusqu'à leur majorité.

Le métier de danseur classique est particulièrement valorisant sur l’île et le statut social et financier d’un danseur est comparable à celui d’un médecin.

Venez profiter de cette ambiance exceptionnelle qui vous promet des étoiles plein les yeux!

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